vendredi 28 novembre 2025

Pilotage d’Airbus – Chronique du 29 novembre

Bonjour-bonjour

 

On apprend aujourd’hui que plusieurs milliers d’Airbus vont rester au sol, le temps de remplacer un logiciel de commandes. Voyez : « Airbus a notifié ce vendredi 28 novembre à l'ensemble de ses clients utilisant ce logiciel de commande "d'arrêter immédiatement les vols" après l'analyse d’un incident technique qui a "révélé que des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol ». (Lu ici)

 

Quand on pilote un avion comme Airbus, que fait-on ? On agit sur des bouts de ferraille qui tirent ou qui poussent des câbles afin de déplacer des pièces de commandes ? Comme le frein à main de ma voiture, qui ressemble à ça : 

 


Frein à main d’automobile – Remarquez la crémaillère

 

On va pinailler parce qu’il n’y a pas de frein à main dans un avion. Et alors ? De toute façon les pilotes n’agissent jamais que sur des ordinateurs qui recueillent, interprètent et transforment les ordres en signaux, qui vont à leur tour faire réagir des commandes asservies à l’ordinateur. Autrement dit, l’homme n’agit pas sur la machine, il a besoin d’une autre machine pour faire l’interface avec son avion. Et d’ailleurs, aujourd’hui toutes nos machines sont asservies comme cela, ce qui fait que de « faibles femmes » conduisent à présent des bus qui font 20 mètres de long – voire des camions de 38 tonnes.

 

- Notre univers est un univers de machines, lorsque je tends la main, je n’agis que sur des systèmes d’asservissement numérisés et automatisés. Mais ce n’est pas tout : jusqu’à présent, c’est mon propre corps qui appuyait sur le bouton de commande, via des neurones, des muscles et des tendons. A présent mes neurones agissent sur une machine qui porte le mouvement en lui conférant la force nécessaire pour agir. On appelle ça un « exosquelette »

 


Ça, c’est l’exosquelette NOONEE, qui est une chaise exosquelette permettant l’alternance de posture assis-debout. (

Vu ici)

 

Assister nos gestes les plus communs de notre corps, c’est l’asservir à la machine : que ferons-nous lorsqu’elles tomberont en panne ? Imaginez des hackers ennemis qui paralysent tous nos exosquelettes en sabotant nos logiciels ? Nous ne saurons même plus lever la main pour nous gratter le nez.

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