lundi 21 février 2022

Si vis pacem, para bellum – Chronique du 22 février

Bonjour-bonjour

 

Ainsi c’est fait : alea jacta est – autrement dit, lundi 21 février les Russes ont reconnu officiellement les Républiques séparatistes ukrainiennes et, dans la foulée, Vladimir Poutine a ordonné à l'armée russe de "maintenir la paix". L’Ukraine est envahie et toute réaction de son l’armée sera considérée comme une agression envers le Donbass par le pouvoir russe qui réagira militairement – mais comme on vient de le voir, il s’agira seulement de « maintenir la paix » (lire ici)

Si vis pacem, para bellum... Alea jacta est... Voilà qui nous rappelle les « pages roses du Petit Larousse », du temps où ça existait. Ce n’est qu’une façon de dire que tout le monde veut la paix, puisque même ceux qui amassent des troupes, des chars et des avions sont en réalité des pacifistes, puisqu’ils ne le font que pour maintenir un état de tranquillité et de sécurité. 

 

- On dira qu’il y a une autre façon de « vouloir la paix » : c’est de s’assoir autour d’une table et de discuter – autrement dit de recourir à la diplomatie pour trancher les différends.

Oui, mais quand ça ne marche vraiment pas, le canon est bien la seule façon de décider de qui va l’emporter. C’est ainsi que Clausewitz affirmait que « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens », reprenant un vieil adage datant de Louis XIV qui faisait graver sur ses canons « Ultima ration regum » : /la force/ est le dernier argument des rois. 

 


Curieux argument, puisque la diplomatie qui consiste à négocier sous la menace des canons ne doit pas faire bonne figure.

Oui – mais ce n’est pas tout : la force est encore requise après que la diplomatie a fait son office en concluant un traité de paix. Car, rappelez-vous ce que disait Hobbes : « Covenants, without the sword, are but words» /Pactes sans sabres, ne sont que palabres/ (Léviathan, II, XVII)

Après la latin, l’anglais. A quand le russe et le chinois ?

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