lundi 28 février 2022

A nous les bombinettes ! – Chronique du 1er mars

Bonjour-bonjour

 

Depuis quelques jours les pays occidentaux sont entrés dans une nouvelle ère : celle de la menace venue du Président Poutine qui a mis en alerte la force nucléaire russe.

On sait que la menace nucléaire est à double tranchant : si elle échoue et que la guerre éclate, il n’y aura pas de vainqueurs ni de vaincus. C’est pour un pays la menace de voir ses villes et leur population anéanties comme Hiroshima et Nagasaki ; et pour l’agresseur le danger de voir le même sort lui arriver en retour. La paix nait de l'équilibre de la terreur.

 

Raison pour laquelle Florence Parly, ministre des Armées assure que « l'arme nucléaire est une arme dissuasive, ce n'est pas une arme qui est destinée à être utilisée ». Quant au général Trinquand, chargé de mission auprès de l’État major des armées de terre, il juge purement « déclaratifs » les propos du maître du Kremlin concernant "la mise en alerte" des armes nucléaires stratégiques. « Elles sont toujours en alerte. Si elles ne le sont pas, c'est vraiment inquiétant ... Le président Poutine tient en ce moment une rhétorique pour détourner l'attention de ce qui ne va pas en Ukraine, et il veut qu'on soit tous conscients qu'il a une force de dissuasion nucléaire", a-t-il expliqué. (Lire ici)

 

Bref, on l’a compris : pour nos responsables le Président Poutine est simplement en train de monter à l’échelle des menaces, ascension dangereuse pour tout le monde, mais qui a un mérite : les menaces ne seraient faites que pour faire peur et non pour être utilisées.

Là-dessus je voudrais faire deux remarques :

- La première c’est que toute la question est de savoir si au-delà de la menace nucléaire cette échelle a encore des barreaux à escalader. Oui, quelle menace pire que celle-ci pour nous épouvanter ?

 


Autrement dit : sur quel barreau sommes-nous ?

Si nous sommes au dernier, en cas de soutien actif des pays occidentaux à l'Ukraine entrainant l'échec de son opération militaire, le Président Poutine n'aura  d'autre solution que d'activer le feu nucléaire.

Mais peut-être ne sommes-nous pas arrivés au dernier. Car depuis l’Union soviétique la doctrine en la matière est de ne pas considérer les armes nucléaires « tactiques » comme l’ultima ratio de la violence. D’une puissance de quelques kilotonnes, destinées à être utilisés sur les champs de bataille, on ne doit pas les confondre avec les grosses bombes qui peuvent raser un pays entier. La menace d'employer les armes tactiques montre qu’on n’a pas encore atteint le tout dernier barreau de l’échelle, celui qui concerne les grosses bombes capable de vitrifier d'un seul coup tout un pays.


- Ensuite on doit se rappeler qu’on ne passe d’un niveau de menace à l’autre qu’après avoir accompli la menace qu’il constitue. 

A nous les bombinettes russes !

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