dimanche 6 février 2022

À Ottawa les manifestations sont « hors de contrôle » – Chronique du 7 février

Bonjour-bonjour

 

Les canadiens assistent à une rébellion d’un genre particulier avec des milliers de camions immobilisés en travers des rues après avoir traversé en convoi le pays tout entier. « Le mouvement, baptisé « convoi de la liberté », visait à l’origine à protester contre la décision d’obliger, depuis la mi-janvier, les camionneurs à être vaccinés pour franchir la frontière entre le Canada et les États-Unis, mais il s’est rapidement transformé en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et aussi, pour certains, contre le gouvernement de Justin Trudeau ». (Lu ici)

 

Comme on le voit sur l’image ci-dessous, la lutte des camionneurs prend des proportions très inquiétante par la paralysie dont les villes canadiennes sont menacées.

 

 

« Nous sommes en train de perdre la bataille, (…) nous devons reprendre notre ville », a martelé le maire, jugeant « inacceptable » le comportement des protestataires qui obstruent leurs rues et actionnent sans relâche les klaxons de leurs poids lourds ». (Article référencé)

 

Tout ça nous fait frémir : et si ça arrivait chez nous ?

Notons que ce genre de manifestation quasi insurrectionnelle nous, on a déjà connu avec les gilets jaunes ; rappelons-nous qu’ils ont pris d’assaut l’Arc-de-triomphe. Ce n’était pas le Capitole, mais quand même : dans la foulée ils ont cassé le Fouquet’s.

On dira alors que des gilets jaunes c’est moins dangereux que des camions : la matraque, les lacrymogènes et les charges de CRS y suffisent. Peut-être, mais permettez-moi de rappeler que nous avons eu nous aussi une grève des routiers avec paralysie des routes : « C’était en 1992 contre le permis à points. Le ministre des transports de l’époque (Georges Sarre, je crois, à vérifier) avait envoyé les chars pour tirer les camions qui bloquaient et on avait pu voir des scènes comme celles-ci. » écrit un 

témoin (ici)



 

Moi aussi je me rappelle de cet évènement : des détachements de l’armée étaient arrivés sur les barrages et le chef de l’escouade avait dit aux camionneurs : « Derrière moi, il y a les gendarmes ; derrière les gendarmes il y a la troupe ; derrière la troupe il y a les AMX-30 ». Le premier camion, freins bloqués, qui a été pris en remorque par un char d’assaut s’est vrillé sur lui-même. Les autres ont déguerpi.

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