mercredi 17 septembre 2025

Macron, Louis XV : même combat – Chronique du 18 septembre

Bonjour-bonjour

 

Un peu d’histoire de France : lorsque Louis XIV fut à l’agonie, il fit venir près lui le futur Louis XV encore enfant (il a 5 ans) et lui fit cet aveu : l’amour de la guerre a été pour lui une faute dont il lui faudrait se prémunir. Et pour cause : Louis XIV mourait en laissant à son successeur une dette de 600 millions de livres, coût des guerres incessantes menées par la France – l’État était au bord de la faillite. (Lu ici)

L’intérêt du sujet est de comprendre comment la France s’est désendettée et quel prix il y eut à payer pour cela – car peut-être pourrait-on en tirer des conclusions utiles encore au jourd’hui ?

Vous trouverez ici le texte intégral d’un article fort bien documenté intitulé « La dette en France de 1715 à 1726 ». Je ne peux détailler ici toutes les procédures mises en œuvre pour résorber cette dette dont la France de l’époque ne parvenait pas à soutenir le remboursement. Rappelons seulement que l’une des mauvaises idées mises en œuvre fut le système de Law qui consistait à manipuler la monnaie tout en créant une banque d’émission ce qui revenait à privatiser la dette. De manipulation en manipulation, la spéculation s’empara du système de Law et entraina sa banqueroute.

- Finalement l’auteur de l’article conclut ainsi : « la monarchie française gagna la capacité de s’endetter plus efficacement sans celle d’augmenter les impôts de façon permanente pour faire face à ses engagements. »

Deux constats que nous faisons aujourd’hui à l’identique :

- Oui, la France trouve à alimenter ses emprunts sur le Marché sans aucune difficulté

- Le défaut de ressources vient toujours d’une insuffisance des impôts. 

Macron, Louis XV : même combat.

mardi 16 septembre 2025

Kick-boxing-flic – Chronique du 17 septembre

Bonjour-bonjour

 

Pauvres policiers ! Tourcoing, Reims : même lorsque leur uniforme est au placard, ils ne sont plus à l’abri.

« Violence extrême contre les policier », « lynchage » : « On ne fait plus peur, on est devenu des cibles » - voici les propos relevés dans la presse au sujet des policiers lynchés par des voyous. Et ce n’est pas nouveau : rappelez-vous du temps des Gilets-Jaunes de ce manifestant boxant un policier pourtant équipé pour résister :

 


Et alors ? Voir des voyous brutaliser des policiers, est-ce nouveau ? On sait bien pourtant qu’en troupe, les CRS sont capables de défaire brutalement des manifestants, au point que ce sont eux qui viennent se plaindre des brutalités policières.

Je suppose que l’envie d’aplatir le nez des crapules qui leur coupent la route ne manque pas à nos policiers. Et pourtant : à Reims, samedi dernier, il y a avait 7 policiers et en face d’eux une dizaine de fripouilles qui n’avait ni barre de fer ni coups de poing américains. Comment se fait-il que pas un d’entre eux ne se soit retrouvé à l’hôpital où il n’y aurait plus eu qu’à le cueillir ?

Conclusion : nos policiers sont trop tendres et inexpérimentés pour faire ce métier. Il faut les former aux sports de self-défense, aux arts martiaux comme le taekwondo, ou même plus simplement au karaté.

Quand 10 voyous pleins de bière viendront en vociférant poing levé, s’il y a devant eux 7 policiers qui savent faire ça :


 

… alors, moi je dis : ce n’est pas eux qu’on va retrouver à l’hôpital.

lundi 15 septembre 2025

Des nouvelles du Président du MEDEF – Chronique du 16 septembre

Bonjour-bonjour

 

Patrick Martin, Président de l’organisation patronale va bien. Certes il déplore les menaces d’imposition des entreprises, mais qu’en est-il vraiment ? 

Pour le savoir, nous avons voulu tester son sourire en le comparant à celui de l’animal le plus proche du patron des patron : le requin.

Pas de doute : ça matche. Voyez plutôt :

 

 

Si je me permets une telle comparaison, c’est parce qu’il apparait de plus en plus que notre époque va sélectionner prioritairement des hommes et des femmes capables de jouer de leur force pour s’imposer au premières places de la société. Finies les personnalités pacifiques, celles qui règlent les conflits par des concessions mutuelles. Place aux requins qui avalent d’abord et qui rejettent après ce qui ne leur convient pas.

Et chez nos gouvernants ?

Hélas ! Notre nouveau 1er Ministre semble avoir des soucis avec ses grosses molaires du fond de la bouche.

 

 

Problème de dent… de sagesse ?

dimanche 14 septembre 2025

Vroum-vroum quand même – Chronique du 15 septembre

Bonjour-bonjour

 

Un chroniqueur est quelqu’un que s’efforce de coller à l’actualité, voire même qui cherche à deviner parmi les info du matin, celles qui sont les prémices des évènements qui seront reconnus comme majeurs demain.

Pourtant il arrive aussi que certaines informations apportent une lueur vacillante, reflet d’un passé qu’on croyait révolu, mais dont on va s’efforcer de conserver le témoignage.

- Ainsi de la voiture dont on sait aujourd’hui qu’il faut la dire « thermique » pour la distinguer de « l’électrique » - de même que la photo-pellicule est « argentique » et non numérique.

C’est ainsi qu’on recueille le témoignage de vieux qui ont conduit, comme moi, des voitures aujourd’hui classées comme véhicule de collection – comme cette Dauphine fabriquée en 1960 par Renault

 


- Cet article évoque un homme aujourd’hui âgé de 92 ans et qui conserve dans son garage une impressionnante collection de voitures de cette lointaine époque.

 

Je voudrais dire que la nostalgie d’une jeunesse envolée ne suffit pas à épuiser le sens de ce genre de collection. Écoutez plutôt ce qu’on dit de cet homme : « De nombreux détails, tels que le bruit du moteur et l'odeur de l'essence, le transportent à une époque où conduire signifiait liberté et aventure. » (art. cité)

Deux remarques :

            - D’abord on note que le progrès en matière automobile est marqué par la disparition des odeurs et du bruit. Nos voitures sont à présent inodores et silencieuses, ce qui soit dit en passant, est un vrai problème pour les super-cars de sport, tels que Ferrari ou Lamborghini dont le rugissement caverneux a disparu au profit d’un bruissement à peine audible.

            - Nos voitures ne sont plus aujourd’hui cet instrument de liberté et d’évasion. Les amateurs d’aventure s’imaginent plutôt partant à vélo les sacoches bourrées de matériel de camping.

Autrefois les jeunes aventuriers partaient à bride abattue sur des destriers fougueux. Il y a un siècle c’était à bord de voitures pétaradantes et fumantes. Et aujourd’hui ?


samedi 13 septembre 2025

« Liberté – Égalité – Réalité » – Chronique du 14 septembre

Bonjour-bonjour

 

Courrier International nous rapporte ici un condensé des réactions de la presse internationale suite à la crise de la dette publique en France – crise assortie du départ de François Bayrou, 1er ministre.

- Article présenté avec une question : la France est-elle « le pays de l’irresponsabilité collective ? »

- Question développée ainsi : en matière de dépenses publiques, les Français sont-ils une « bande d’irresponsables joueurs ? » Ou font-ils preuve d’une résistance saine contre le dogme de l’austérité ? 

Les avis divergent mais je retiens le ton général : « Il y a dans le pays “une forme d’abandon de soi”. “Si la faillite financière n’est pas encore là, ce n’est pas le cas de la faillite morale. […] Mieux vaut la crise de l’État que les économies, la révolte plutôt que les réformes. »

Vu de l’étranger, la crise de la dette publique française aboutit à une crise politique, et le choix du budget n’est en réalité pas autre chose qu’un choix de société – d’où la violence des réactions politiques au vote du budget. 

Depuis 1789 la France montre la voie de la liberté et de la dignité morale au monde entier, et elle prétend continuer à le faire indépendamment du déni de réalité que cela suppose. Enrichir les pauvres sans prendre aux riches, voilà la nouvelle forme de ce credo.

Mais les marchés sont là, qui veillent. Et pour eux la crise française est perçue sur fond de la nouvelle donne internationale, qui demande aux pays européens de fournir un effort, considérable pour se réarmer, tout en perdant des parts de marchés à l’international. Dans ce cadre, la France ne pourrait s’en tirer qu’avec le soutien de l’Europe qui devrait émettre de la dette sous forme de titres de créance européens. Autrement dit, le problème n’est même plus de savoir si nous allons résorber notre dette souveraine, mais à qui nous allons continuer à devoir de l’argent.

- Mais qu’est-ce que ça change ? Voyez ce qu’est devenu le français, ce fier libérateur de l’Humanité :




vendredi 12 septembre 2025

La guerre des drones : le triomphe du low-cost – Chronique du 13 septembre

 Bonjour-bonjour

 

L’économie s’infiltre partout pour conditionner et rediriger les choix effectués dans les domaines qui devraient à priori lui échapper, tel que la politique et le militaire.

C’est ce domaine précisément qui est touché par la guerre en Ukraine et le développement des drones de combat. La Russie montre chaque jour combien le développement intensif de l’industrie de production des drones est capital. Même les armements sophistiqués des américains, tel que le système de missiles anti-missiles constituant le « dôme de fer » israélien, sont mis en difficulté par le fait que l’ennemi puisse envoyer une nuée de drones capables d’épuiser le système de défense. Et cela parce que ces drones sont produits à bas coût par des usines de faible technologie. N’a-t-on pas évoqué des drones fabriqué par des particuliers dans leur garage ? 

Le site du Ministère des armées le dit : « Un élément important à prendre en compte est le coût de fabrication des mini drones en plus de leur efficacité :  entre 500 et 3 000 euros pièce », ce qui est admirable si l’on prend en compte leur capacité de destruction. « Ce sont des drones qui s'apparentent à des missiles de croisière low-cost » précise le même article. Ajoutons que la nuée de drones peut aussi cacher le missile de croisière qui va échapper ainsi au système anti-missile.

- Pour résumer, à leur faible coût il faut ajouter leur capacité sur le terrain - et aussi le coût des munitions nécessaires pour le détruire. Si vous utilisez des missiles anti-aériens à plusieurs centaines de milliers d’euros pour abattre un drone qui a couté 500 € vous voyez que cette guerre "asymétrique" n’est pas soutenable.


C’est le triomphe du low-cost et de la low-tech sur le terrain des opérations militaires – qui peut être déterminant.

Voilà qui devrait conduire à réévaluer la notion de progrès technique en intégrant des critères qui sont ceux de la ménagère





jeudi 11 septembre 2025

C’est Nicolas qui paye – Chronique du 12 septembre.

Bonjour-bonjour

 

Consommation du cannabis, de l’alcool et du tabac : en baisse.

Chiffres du chômage ; en baisse également.

Tout va bien.

 

… Tout cela est vrai, sauf la dernière proposition. Non, tout ne va pas bien, ça va mal, ça va très mal même, si l’on en croit les commentaires unanimes concernant la France. D’où le succès de l’expression “C’est Nicolas qui paye” « qui fait florès sur les réseaux et qui est reprise par les politiques les plus à droite. « Nicolas », c’est le nouvel archétype de la “vache à lait”, face à la fiscalité. » Lire ici

o-o-o

Pour évaluer l’influence de la réalité sur l’opinion publique, il faudrait faire comme en météorologie la distinction entre les chiffres réels et les chiffres ressentis. Quand la situation est plutôt bonne il se peut qu’elle soit ressentie comme allant mal – avec pour conséquence que les chiffres de la consommation des ménages sont en baisse et la collecte des livrets d’épargne en hausse.

Du coup, avec le moteur de la consommation en panne, la situation économique ne va pas si bien : il y a des opinions auto-réalisatrices.

 

Reste à s’interroger sur l’origine de ce pessimisme : pourquoi, même quand ça va, les français grognent-ils en disant que leurs dirigeants sont des fieffés nullards incapables de diriger le pays ? Si on ne peut répondre à cette question, on peut du moins prendre le préjugé mis en cause comme source du pessimisme français : les politiciens sont des incapables quoiqu’il en soit mais malgré tout on attend tout d’eux « tout », du moins dans le domaine des services publiques, et aussi de la fiscalité, des salaires, etc.

 

Tout se passe comme si la contestation du pouvoir, née en 1789, ne s’était jamais éteinte.

Comme si on avait oublié de mettre un terme à la Révolution. Comme si le malheureux peuple continuait à enrichir les élites à ses dépens.



En 1789 : la noblesse, le clergé et le tiers état