jeudi 13 septembre 2018

JEAN-MICHEL BLANQUER SE DÉCLARE OUVERT AU DÉVELOPPEMENT DE L'APPRENTISSAGE DE L'ARABE À L'ÉCOLE

Jean-Michel Blanquer annonçait lundi être ouvert au développement de  l'apprentissage de l'arabe à l'école, après la publication du rapport "La fabrique de l'islamisme". La proposition du ministre a immédiatement fait bondir à droite et à l'extrême droite.
Le ministre de l'Éducation nationale avait estimé lundi sur BFMTV que l'arabe était "une langue très importante, comme d'autres grandes langues de civilisation" à l'image du chinois ou du russe, et qu'il fallait "développer" et "donner du prestige à ces langues". "Nous allons aussi questionner la façon dont l'arabe s'apprend aujourd'hui, dans des structures dédiées avec dérives communautaristes". Lu ici.

Comme toujours la volonté de faire progresser ses opinions l’emporte dans les réactions aux déclarations du ministre sur leur analyse objective. Il est vrai que ces déclarations elles-mêmes ne sont pas très claires dans leur contour.

- Déjà, remarquons que le Ministre poursuit deux buts différents :
            - d’une part revaloriser la langue arabe en diffusant la connaissance d’une langue littéraire, ou du moins suffisamment élaborée pour porter une pensée de haute tenues.
            - ensuite reprendre en main un enseignement de l’arabe laissé à la discrétion de prêcheurs islamiste
D’où ce constat : ce n’est pas en espérant que les enfants vont pouvoir lire le Coran avec une connaissance philologique suffisante pour débusquer les falsifications des salafistes qu’on arrivera à quelque chose. Autant espérer faire découvrir l’anglais dans les pièces de Shakespeare ou les vers de Milton. 

- Ensuite la réaction des opposants à monsieur Blanquer présentent une véritable panoplie des obsessions françaises soigneusement cultivées par l’extrême-droite : thèse du grand remplacement ou pour le moins de l'arabisation de la société française, crainte d'une islamisation de l’Education nationale, tout y passe. Ce moment ne représente pas seulement une passe d’armes entre le gouvernement et ses opposants, il représente aussi les manœuvres déployées par la majorité comme par l’opposition pour la conquête du pouvoir.


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