Le ministre de l’Intérieur italien parlait de l’importation
d’"esclaves" africains. Son homologue du Luxembourg est sorti de ses
gonds.
Mais Salvini insiste: "Si au Luxembourg vous avez
besoin d’une nouvelle immigration, moi je préfère garder l’Italie pour les
Italiens et recommencer à faire des enfants".
Jean Asselborn, son collègue luxembourgeois s’emporte :
"Au Luxembourg, cher Monsieur, on avait des dizaines de
milliers d’Italiens ! Ils sont venus comme migrants, ils ont travaillé au
Luxembourg, pour que vous en Italie vous ayez l’argent pour vos enfants, merde
alors !" – Lu ici.
Passons sur l’inconséquence qu’il y a à prétendre que les
migrants sont à la fois des envahisseurs et en même temps des esclaves, et venons à
l’essentiel : qui peut prétendre ne jamais avoir été en position de
migrant ? Qui donc peut dire : « Nous refusons d’être un pays
d’accueil, parce que nous n’avons jamais rien demandé de tel à
personne » ? Surement pas les italiens qui laissent dans les mémoires
le souvenir des « ritals » qui ont réussi à se faire une place chez nous grâce à leur qualification de peintre en bâtiment. On peut le dire sans pour
autant les faire rougir de honte, mais quand même leur rappeler qu’ils n’avaient
alors pas grande différence avec les migrants actuels. – Quant à nous, certes
l’immigration n’a pas été répandue vers l’extérieur de nos frontières, mais à
l’intérieur nous n’oublions pas le bougnat d’auvergne ou le petit ramoneur savoyard.
Encore une remarque : Mateo Salvini prétend donner de
l’argent aux italiens pour qu’ils fassent plus d’enfants. Curieux raisonnement,
car à l’échelle mondiale, c’est précisément dans les pays les plus pauvres que
la fécondité est la plus grande et les plus riches qui se signalent par la
dénatalité ; il n’est que de demander aux allemands : est-ce parce
qu’ils ne sont pas assez riches qu’ils ne font pas assez d’enfant pour
maintenir leur population ?
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