Avant de
décoller pour la Caroline du Nord, mercredi, Donald Trump a rendu hommage au
travail des secours depuis la Maison Blanche, dans une vidéo qui lui a valu de
nombreuses railleries en ligne – d'autant plus qu'il s'agissait d'une
intervention scriptée et pas d'une déclaration improvisée. (Lu ici)
« Intervention
scriptée » : Trump a donc écrit cette phrase, puis l’a répétée sans y
changer quoique ce soit.
Pour le
commentateur de texte, cette phrase a ceci de singulier que, malgré son
inorganisation et ses lacunes qui la font ressembler à un babil enfantin,
l’idée est parfaitement claire. Les ouragans dont la dangerosité est
habituellement définie par la force des vents sont aussi porteurs de pluies
torrentielles et présentent des menaces d’inondations catastrophiques, dont on sait que la
Caroline du nord est victime après le passage de l’ouragan Florence.
Bien sûr, la
formule du Président est ridicule non seulement parce qu’il ne parvient pas à
énoncer correctement cette idée, mais aussi pare qu’il laisse passer ce
pléonasme de l’ouragan « mouillé du point de vue de l’eau ». Le pléonasme est en effet un
procédé souvent utilisé pour faire rire en produisant des énoncés inutiles et
sans contenu.
On peut s’interroger
avec angoisse : remontant de l’effet à la cause, les citoyens américains
doivent se demander quel est donc l’intellect qui a été capable de produire ce
langage. Ne faut-il pas avoir un cerveau bien abimé pour en arriver à produire
de tels énoncés ?
Mais aussitôt
l’interrogation nous revient : les américains connaissent très bien ces « lacunes »
dans le fonctionnement intellectuel de Donald Trump – et pourtant il se pourrait
qu’ils confirment sa majorité lors des élections prochaines. Il
faut donc avec lucidité l’admettre : la politique voulue par une majorité
d’américains peut parfaitement être menée par un individu présentant de telles
pathologies – et peut-être même que ces dernières jouent le rôle de facilitatrices…
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