mercredi 19 septembre 2018

LE PLAN SANTÉ A ÉGALEMENT POUR AMBITION DE DÉSENGORGER LES SERVICES D'URGENCE.

(…)
Les médecins de ville seront incités, notamment financièrement, à prendre davantage de patients. 4.000 postes d'assistants médicaux seront ainsi créés pour soulager les médecins, et "financés dès 2019", a annoncé l'Elysée. Ces assistants médicaux devraient en effet prendre en charge certains actes médicaux, comme la prise de tension, et administratifs, afin de libérer du temps de consultation médical. (Lire ici)

Les rapporteurs expliquent deux choses, en apparence contradictoires :
            - d’une part que la nouvelle génération de médecin recherche un exercice de la médecine plus proche des horaires de bureau que de ceux du médecin de campagne : ils veulent partir en week-end le vendredi soir, avoir le temps de passer la soirée en famille et même d’aller chercher les enfants à la sortie de l’école.
            - d’autre part qu’il va leur falloir prendre plus de patients qu’avant, étant donné qu’on va pendant 10 ans au moins subir le décalage entre le départ des médecins en retraite et l’arrivée des nouveaux praticiens issus de cette réforme des études.
La solution on le voit : ils devront s’accoutumer à un travail en équipe, étant secondés par des « assistants médicaux » qui feront le travail annexe de mise au point du dossier et puis le questionnaire de santé et la prise de tension etc. Tout cela étant voulu comme un gain de temps, d’autant que le médecin ne sera plus forcément celui qui suit le malade puisque pour optimiser les ressources médicales il pourrait se faire qu’un patient soit orienté d’office sur un nouveau praticien qui serait opportunément libre au moment de la demande de consultation.
On le voit : non seulement cela risque de coincer du coté du médecin, qui voudra prendre en charge son malade du début à la fin de la consultation pour avoir une vue plus exacte du diagnostic, mais aussi du coté du patient qui souhaite un rapport privilégié et donc personnel avec son médecin traitant.

La question que je me pose est celle de la survie de la médecine libérale si fortement soutenue par le corps médical : que va-t-elle devenir avec cette organisation administrative du rapport médecin-patient ?

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