(…)
Les médecins de ville seront
incités, notamment financièrement, à prendre davantage de patients. 4.000
postes d'assistants médicaux seront ainsi créés pour soulager les médecins, et
"financés dès 2019", a annoncé l'Elysée. Ces assistants médicaux
devraient en effet prendre en charge certains actes médicaux, comme la prise de
tension, et administratifs, afin de libérer du temps de consultation médical.
(Lire ici)
Les rapporteurs expliquent
deux choses, en apparence contradictoires :
- d’une part que la nouvelle génération de médecin
recherche un exercice de la médecine plus proche des horaires de bureau que de
ceux du médecin de campagne : ils veulent partir en week-end le vendredi
soir, avoir le temps de passer la soirée en famille et même d’aller chercher
les enfants à la sortie de l’école.
- d’autre part qu’il va leur falloir prendre plus de
patients qu’avant, étant donné qu’on va pendant 10 ans au moins subir le
décalage entre le départ des médecins en retraite et l’arrivée des nouveaux
praticiens issus de cette réforme des études.
La solution on le voit :
ils devront s’accoutumer à un travail en équipe, étant secondés par des
« assistants médicaux » qui feront le travail annexe de mise au point
du dossier et puis le questionnaire de santé et la prise de tension etc. Tout
cela étant voulu comme un gain de temps, d’autant que le médecin ne sera plus
forcément celui qui suit le malade puisque pour optimiser les ressources
médicales il pourrait se faire qu’un patient soit orienté d’office sur un
nouveau praticien qui serait opportunément libre au moment de la demande de consultation.
On le voit : non
seulement cela risque de coincer du coté du médecin, qui voudra prendre en
charge son malade du début à la fin de la consultation pour avoir une vue plus
exacte du diagnostic, mais aussi du coté du patient qui souhaite un rapport
privilégié et donc personnel avec son médecin traitant.
La question que je me pose
est celle de la survie de la médecine libérale si fortement soutenue par le
corps médical : que va-t-elle devenir avec cette organisation
administrative du rapport médecin-patient ?
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