Jean Castex a déclaré à l’Assemblée nationale mercredi 8 juillet qu’il était partisan du « dialogue et de la main tendue »
Qu’avez-vous compris ?
Ça ?
C’est faux… mais quand même. D’où vient que l’État ait le devoir de secourir les malheureux, les malchanceux et les miséreux ?
Partons de l'idée que l’État a une mission définie par… par qui au fait ? Autrefois, c’était simple : la volonté du souverain, tempérée par l’autorité divine, suffisait à définir ce but. L’État, c’est moi, disait Louis XIV (attribution discutée). Mais aujourd’hui ? La constitution est là pour le dire. Sans vouloir faire un cours de droit constitutionnel, je me contenterai de rappeler que dans son article 2, la République française est définie par le principe d’un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Pour le peuple : le citoyen est donc en droit d’attendre de l’État qu’il le protège de la misère.
D’où le « chômage partiel » qu’on a vu fonctionner durant le confinement ; mais ce dernier doit-il être une règle qui définit les droits généraux du citoyen privé de ressources ?
Alors, oui : c’est comme cela qu’on peut comprendre l’existence des minimas sociaux, RSA, allocations diverses, etc. Mais non quand même, sinon le 1er ministre n’aurait pas appelé au dialogue (dont il est partisan). Car entre le peuple et l’État, s’interpose le travail, source première de ressources et condition principale de la vie en société. Le problème se pose donc pour les citoyens qui ne travaillent pas : les jeunes ( en particulier ceux qui ont de moins de 25 ans), les chômeurs, les retraités. Les sociétés qui sont à l’état de nature – ou qui veulent le rester – privilégie l’absence de secours ce qui impose le travail des enfants, la mendicité pour les chômeurs et la charité pour les vieux – avec la mort imminente au bout du chemin. On aura reconnu aussi bien l’Inde qu'un pays comme les États-Unis d’Amérique.
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