mardi 14 juillet 2020

Les soldes sont là – Youpi ! – Chronique du 15 juillet

Bonjour-bonjour

 

On a vécu un 14 juillet de m***, avec pluie du soir et place publique vide : pas de danseurs, pas de feu d’artifice au balcon… En prime on a un Président qui confesse piteusement ses fautes devant la France entière, comme si on était à Pékin du temps de Mao – et qui se fait alpaguer par les Gilets-jaunes aux Tuileries, main dans la main avec Brigitte, comme Louis Capet à Varennes… 

Oui, je suis d’accord avec vous : c’est un peu déprimant… 

Quoique… que nous dit le calendrier ? Nous sommes le 15 juillet… Oui ! C’est le début des soldes ! 

 

 

 

Masque sur le pif, mains poisseuses de gel, valise et sac à dos : on fonce faire les magasins. Non, nous ne partons pas en vacances cette année : la valise et le sac c’est pour fourrer toutes les bonnes affaires, dans l’enthousiasme de la surconsommation et de l’oubli du compte en banque. D’ailleurs mon Hyper me le promet : je peux dépenser tant que je voudrai, mon compte ne sera débité que dans 4 mois. Et d’ici 4 mois, qu’est qui va se passer ? Hein ? Un retour du coronavirus encore plus contagieux et méchant qu’au printemps. Avec effacement de toutes les dettes, histoire de sauver le marché ?...

Peut-être… Ou peut-être pas. En tout cas ce que l’on peut retenir, c’est que la consommation reste la fête à laquelle on peut recourir quand tout le reste s’est débiné. Et ce plaisir du client est obtenu en échange de la satisfaction du commençant : ce jeu gagnant-gagnant est une fabuleuse invention.

Mais réfléchissons : à quel moment se situe le plaisir maximum, l’orgasme de l’achat ? Quand on trouve un article bien désirable à fourrer dans son sac ? Ou quand on passe en caisse pour payer ? Ou encore ensuite quand on essaye le vêtement seul devant sa glace ? Même si c’est de peu d’importance, savoir qu’est-ce qui nous fait le plus jouir est important pour comprendre de quelle nature est le désir qui s’exprime. S’agit-il de l’aventure de la recherche de l’article rare ? Du plaisir narcissique de se voir embelli par un beau vêtement ? Ou du désir de posséder ? 

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