dimanche 22 août 2021

« Faire société » avec le cirque de rue – Chronique du 23 aout

Bonjour-bonjour

 

 

Depuis le 15 juillet à Reims un spectacle de cirque de rue se déplace de quartier en quartier pour des spectacles au pied des tours, ajoutant à ces performances des « ateliers » pour initier les jeunes aux bases de la gymnastique acrobatique, tenter de tenir en équilibre sur une boule ou sur un fil, rattraper des objets en vol en s’essayant au jonglage.

L’association qui initie ces « Interventions circassiennes Inter-quartiers » a pour but de « redonner un sens à la place publique ». « Il se passe toujours des choses merveilleuses dans les quartiers. Il y a des rencontres, des savoir-faire, des connaissances, des cultures. Et lorsqu’elles ont l’occasion de se parler, de se rencontrer, cela donne des choses extrêmement riches » déclare Philippe Hiraux comédien et directeur artistique de l’association TRAC (1). Il ajoute encore : « Une place publique, c’est toujours le cœur de quelque chose. Le cœur d’une ville, le cœur d’un quartier, le cœur d’un noyau d’immeubles où les gens se croisent, se parlent, se regardent et se considèrent. C’est l’essence même de ce que l’on fait » (A lire ici)

 

Au fond ces spectacles et les activités qui les entourent sont plus des attracteurs et des motivateurs que des performances : il s’agit comme on vient de le dire de donner vie à la « place publique ».

Qu’est-ce donc une place publique s’il ne s’agit pas seulement d’un espace ménagé dans une ville ? Lisons l’article Wiki : « Une place publique est une place, dans une ville, ouverte au passage du public, qui s'inscrit dans la tradition de l'agora des cités grecques antiques et du forum romain. » Agora… Forum… Bigre ! Ça met la barre très haute ! Mais pourquoi pas, puis que l’essentiel est de comprendre que dans les villes, les espaces ne sont pas seulement des surfaces délimitées, mais des activités, des rencontres, bref des lieux de passage, d’échange et d’interactions. Toutes choses qui ne se décrètent d’un coup de crayon d’architecte, ni de pelleteuse du BTP. C’est du surgissement d’une action commune que le groupe peut se mettre à exister, sans que les individus soient pour autant dilués dans la masse.

- Ici, il faudrait lire les pages que Sartre consacre au « pratico-inerte » (ou à ses commentaires comme ici) mais si l’on veut faire passer la pratique avant la théorie, on peut très bien s’efforcer de tenir en équilibre sur un ballon.



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(1) TRAC : Toutes Recherches Artistiques et de Création – Association Acrobatie confrontation Reims

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