jeudi 26 août 2021

II n’y a pas que les virus qui peuvent muter ! - Chronique du 27 aout

Bonjour-bonjour

 

Olivier Véran se met en colère contre ceux qui, en Martinique par exemple, refusent de se faire vacciner, et qui finissent à l’hôpital ou à la morgue ; le voilà qui assène slogans sur slogans : « la peur du virus oui, la peur du vaccin, non ». (Lire ici)

Quant à nous, nous nous montrerons un peu plus philosophes en donnant, l’espace d’un instant, raison à ces gens-là.

Il faut dire que la peur du vaccin, si irrationnelle qu’elle soit est plus complexe qu’on croit. Les antivax ne sont pas seulement des gens qui doutent de l’efficacité du vaccin : quand bien même on leur démontrerait qu’il est efficace à 95%, cela ne leur suffirait pas, car il faudrait en plus leur démonter que ce vaccin est bien inoffensif. Et s’il nous donnait d’autres pathologies ?  Comme des thromboses, des allergies ; ou pire encore, si les vaccins à ARN messager modifiaient notre génome ? Et s’ils rendaient les femmes stériles ?

On répliquera que la science actuelle nous a débarrassé une bonne fois de ces croyances stupides d’autre fois qui rendaient les comètes responsables de plein de malheurs ou encore que briser un miroir signifiait 7 ans de malheur. Croyances que tout cela : nous avons aujourd’hui des certitudes apportées par la science. 

- Oui, mais voilà : les antivax nous mettent en demeure de prouver que nos affirmations valent mieux que les fariboles auxquelles ils accordent leur foi.

"Non les vaccins à ARN messager ne modifient pas le génome humain" tempête le ministre : et pourquoi le croirait-on ? Nous autres, non scientifiques, nous sommes dans le domaine des vérités de témoignage, car ni vous ni moi ne sommes en état de refaire les expériences ou de vérifier par la lecture de publications scientifique qu’il a raison. D’ailleurs ne savons-nous pas que « The Lancet » a publié des absurdités ? Que le Professeur Raoult a publiquement dénoncé les méthodes scientifiques habituelles (les essais randomisés) trop longs et suspects de servir les intérêts des laboratoires pharmaceutiques – pourquoi ne pas le croire ? Qui croire ?  

Quand ils ne sont pas aveuglés par la passion, beaucoup d’antivax se replient prudemment derrière le « manque de recul », voulant dire par là que, faute de preuves par l’autorité de la source, on devrait se décider par l’observation les résultats. Un milliard et demi d’humains ont été déjà vaccinés, mais ça ne suffit pas ! « Attendons, disent-ils, plusieurs années encore pour que les effets à long terme se soient manifestés."

Et si les femmes vaccinées qui échapperaient à l’infertilité mettaient au monde des variants humains  ? 

 



Après tout, ils ont raison les antivax : il n’y a pas que les virus qui peuvent muter !

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N.B. Relisant mon texte je constate que je ne l'ai pas conclu. Il était possible un effet de préciser que toute décision est un pari, et que la balance avantages/risques n'est jamais décisive puisque c'est dans un avenir non prévisible qu'il faudrait chercher une évaluation.

Il faut donc - et c'est là ma conclusion - se mouiller un peu en décidant non pas mécaniquement mais par en fonction de croyances assumées.

Bon - fallait-il dire tout ça ? Rousseau disait "je n'écris pas pour ceux à qui il faut tout dire" : sage attitude.

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