Bonjour-bonjour
On ne voudrait pas être à la place du Président obligé de faire de la « pédagogie » encore et encore pour convaincre les récalcitrants d’aller se faire vacciner. Faut-il dire que c’est le seul moyen pour être immunisé ? Le seul pour continuer de profiter des terrasses et des cinés sans craindre le reconfinement ? Que se faire vacciner ce n’est pas seulement penser à soi mais aussi penser aux autres, en bon citoyen ?
Tous ces arguments ont été serinés ad nauseam. Il ne reste plus qu'un seul argument : dire que le vaccin anti-covid est français et que se faire vacciner c’est n'est pas seulement faire confiance à la science : c’est le génie français que l’on honore en se faisant inoculer.
Ici, on sursaute : on croyait que la recherche française s'était lamentablement vautrée dans la création du vaccin anti-covid, et que même l'Institut Pasteur avait jeté l'éponge ?
Mais, vous n'y êtes pas du tout ! La France a inventé le vaccin - une fois pour toutes ! Et maintenant les autres pays ne font qu'appliquer servilement la géniale invention de Louis Pasteur - on ne va quand même pas s'attarder là dessus : laissons les autres appliquer nos recettes !
- Vous ne me croyez pas ? Écoutez un peu les propos du Président de la France sur Tik Tok ou Instagram. Pour convaincre notamment les plus jeunes de se faire vacciner, il invoque le scientifique du XIXe siècle Louis Pasteur et son vaccin contre la rage : « Le vaccin, d’abord, c’est français, c’est Louis Pasteur, ça fait un petit moment ». Du coup on comprend qu'en se faisant vacciner on bénéficie du bien fait d'un produit français. Exactement comme si, ouvrant une bouteille de vin on disait « Allez-y ça ne peut pas vous faire de mal, c’est français ». D’ailleurs comment oublier qu’à Arbois, la patrie de Pasteur, on produit également un fameux vin.
Et ce n’est pas tout : à ceux qui redoutent que le vaccin à ARN-messager ne trafique leur ADN, Emmanuel Macron lance : « l’ARN messager, technologie utilisée par plusieurs vaccins anti-Covid, c’est à nouveau une découverte française et ce n’est pas d’hier, c’est de 1961 ». Et c’est vrai que lorsque - en 1961 - Jacques Monod, François Jacob et François Gros tous chercheurs de l’Institut Pasteur avaient démontré l’existence de cet ARN, on n’avait pas été peu fiers !
Au fond, quand on ne peut réfuter avec des arguments rationnels, reste à convaincre en se plaçant dans le même background que les contradicteurs. Le nationalisme cocardier peut-il en faire partie ? Pas sûr, mais qu’est-ce qui nous reste ?
Attendons les résultats.
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