mardi 24 août 2021

Dies irae – Chronique du 25 aout

Bonjour-bonjour

 

La vie privée de chaque Président de la République est scrutée à la loupe et trainée sur la place publique avec l’espoir qu’elle va révéler quelque chose de significatif sur la personnalité des Princes qui nous gouvernent.

Il en reste parfois des détails croustillants comme avec François Hollande qui fait le mur nuitamment pour rejoindre une maitresse cachée. Mais aussi avec Emmanuel Macron dont on nous dit qu’il pique des colères terribles : telle est la révélation du livre de Gaël Tchakaloff qui sort en librairie ces jours-ci.

Je ne ferai pas la promo de ce livre (que d’ailleurs je n’ai pas lu), mais je me dis que si on s’intéresse au Président de la République, c’est bien avec un projet : celui qui se dégage de ces pages, telles que résumées dans cet article de Gala, c’est de nous donner l’image d’un homme qui se hisse au niveau … de Dieu.

Je sais bien que revenir à la comparaison du Président Macron avec Jupiter est ringard, usé jusqu’à la corde. Mais il faut quand même admettre que même la Bible nous y invite tant la colère de Dieu y apparait révélatrice de l’infini pouvoir divin. 

 

- Pourquoi la colère serait-elle un révélateur du pouvoir ?

Lisons l’Ancien testament : les passages abondent où Yahvé, irrité par les désobéissances des hommes déchaine contre eux sa colère – comme avec ces déluges de feu sur Sodome et Gomorrhe (1) : il faut dire que les habitants de ces citées l’avaient bien cherché, non seulement avec leurs débauches éhontées, mais encore parce que voyant les Anges du Tout-Puissant venir les sermonner, ils leurs promettent de les sodomiser. Sodomiser les anges ! Vu du côté humain, c’est un blasphème ; vu du coté de Dieu, c’est un acte profanateur de Son autorité : la colère est à la hauteur de l’offense.

Car, si Dieu lui-même n’est pas exempt de colère, c’est bien que, quelle que soit la puissance de Son Etre, celle-ci peut être affectée par des êtres minuscules : leur petitesse n’exclut pas la gravité de l’offense qu’elles peuvent provoquer. Et en effet, contester la volonté divine c’est profaner ce qu’il y a de plus divin dans le divin.


Suffit-il alors de prendre des colères homériques pour manifester sa puissance ? Chez Dieu certes ; chez le Président sûrement pas, parce que son pouvoir n’est pas au niveau de sa puissance colérique, laquelle a besoin du relai de collaborateurs. Or, si l’on en croit le livre évoqué, ceux-ci sont habitués à différer l’exécution des ordres du « Président-courroucé » (du genre « Virez moi cet incapable ! ») : ils désobéissent !

Imagine-t-on la colère apocalyptique de Dieu n’aboutissant pas parce que saint Michel a refusé d’effectuer la pesée des âmes ?

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(1) Genèse (19. 1-29) A lire ici 

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