mercredi 4 août 2021

Météo France avait raison à 10% – Chronique du 5 aout

Bonjour-bonjour

 

Un été pourri, voilà ce qu’on nous réserve cette année. Et météo France, vous croyez qu’ils nous auraient prévenus ? Mais non ! Fin avril ils nous servaient la prévision d’un été chaud et sec ; sinon, pourquoi on serait aujourd’hui à Plougastel ?

 


Été 2015 : un apéro à Plougastel

 

Alors, voilà que maintenant on nous dit « qu'un scénario plus chaud que les normales saisonnières avait 50% de chance de survenir, une météo proche de la normale 40%, mais aussi un scénario plus froid 10%. » (lu ici). Ils n’ont donc tort qu’à 90% - on devrait se contenter de ça ! 

Météo France nous explique patiemment, comme si on était des nuls que "le scénario le plus probable ne se réalise pas systématiquement", et "le moins probable peut se réaliser".

Oui sauf qu’avoir chaud à 50% et froid à 10%ça nous laisse de marbre : nous ce qu’on veut, c’est savoir ce qu’on va mettre dans la valise ; des maillots ou des cirés ?

Conscient de l’insuffisance de ces explications, les prévisionnistes de Météo France précisent : « /pour les prévisions saisonnières/ on ne peut pas faire de prévisions déterministes comme on le fait à courte échéance, c'est simplement les probabilités de différents scénarios ». Il y a donc deux sortes de prévisions : les déterministes et les probabilistes. Pour les premières l’évolution de la situation résulte de facteurs déjà présents : le conflit entre des masses d’air conduit à des orages c’est une certitude – simplement leur occurrence ici où là-bas, 10 km plus loin, n’est que conjoncturelle. 

Pour les secondes, on n’a pas de données semblables, on ne peut que se référer à ce qui arrive habituellement, comme le froid en hiver et la chaleur en été. 

Vous en voulez des prévisions saisonnières ? En voici une : « Noël au balcon, Pâques au tisons » : c’est elle aussi une probabilité statistique ; mais elle coûte beaucoup moins cher parce qu’elle n’a pas besoin de satellites ni de super-ordinateurs pour être fabriquée.

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P.S. Ajoutons qu'on peut espérer que les prévisions "probabilistes" deviendront un jour des prévisions "déterministes". Pour cela il faudra simplement que la connaissance des mécanismes du climat soient plus finement connus. Sauf si ces mécanismes entrainent une indétermination structurelle, comme avec ces situations qui produisent du chaos déterministe (plus connu sous le nom "d'effet papillon").

L'avenir n'est peut-être pas écrit...


 

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