Bonjour-bonjour
Vous savez quoi ? Je suis parti vendredi en pleine polémique anti-pass, avec la protestation contre le QR-code sanitaire obligatoire pour plein de choses dès qu’on sort de chez soi. Et je rentre aujourd’hui avec cette découverte : dans ma bonne ville de Reims, un nouveau QR sera prochainement nécessaire sur le parebrise de ma voiture pour circuler en centre-ville !
Certains maudissant le « progrès » annonçaient qu’on aurait besoin bientôt d’un QR-code tatoué sur le front.
Mais la réalité dépasse la fiction : il n’y aurait pas assez de place sur un front pour tatouer tous les codes nécessaires pour circuler dès qu’on sort de chez soi.
D’où vient cette détestation d’un identifiant tel que le QR-code, hormis bien sur le fait qu’il soit une contrainte imposée par une autorité qui prétend être légitime ? Des manifestants sans vergogne ont cru possibles de le comparer à l’étoile jaune imposée aux juifs par les nazis : mais en dehors de son impudeur, un tel rapprochement passe à côté de son propos. Car il ne s’agit plus d’une marque apposée sur un être humain qui en fait un objet classé dans telle catégorie ou un animal possédé par tel propriétaire : pour celui qui possède le lecteur approprié, ce code révèle bien des choses dont nous n’avons même pas l’idée.
Les gens curieux auront comme moi vérifié que le lecteur du pass au restaurant ne révèle rien de plus que ce qui est affiché sur l’écran de l’appli « anticovid’ ». Mais les codes comme celui-ci, il y en a partout et les informations qu’ils révèlent peuvent aller beaucoup plus loin, et échapper à tout contrôle. Le modèle chinois qui permet de fliquer un milliard et demi d’individu au point de savoir quel genre de citoyens ils sont et s’ils méritent de bénéficier de la gratuité dans les bus, oui c’est cela qui fait frémir : bientôt pour entrer dans un lieu public, tel qu’une médiathèque ou un cinéma, mon code d’accès révèlera au portier si j’ai un casier judiciaire, combien de fois par mois je vais au bistrot ou même quel genre de sites je consulte sur Internet.
Et vous savez quoi ? Le pire n’est pas qu’il y ait des manif’ pour protester contre ça : c’est qu’il y aura plein de bonnes gens pour applaudir ces mesures.
La sécurité, c’est à ce prix !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire