dimanche 1 août 2021

Demain, mettrons-nous encore un tigre dans notre moteur ? – Chronique du 2 aout

Bonjour-bonjour

 

Vous avez vu ? En France, depuis le mois dernier, chaque week-end on mesure par centaines voire par milliers les kilomètres de bouchons. Des voitures, parechoc contre parechoc sur trois files dans la vallée du Rhône de Lyon à Orange.

Et c’est le moment que choisit la Fédération des constructeurs automobiles pour nous avertir : il se vend de moins en moins de véhicules neufs, et si ça continue comme ça bientôt ne rouleront dans nos rues que de vieux tacots surannés = 1000 kilomètres de vieilles guimbardes toussant et fumant le long de nos autoroutes toutes neuves : ça vous dit ?

Quelle horreur ! Comment comprendre la baisse inédite des ventes de véhicules neufs ?

On nous l’explique par le souci de mettre de la thune de côté pour se protéger si d’aventure le virus bouffait nos entreprises – soit. Mais les euros détournés de l’achat de voiture ne restent pas toujours dans la poche de l’Écureuil : certains s’orientent vers la rénovation et l’équipement de la maison, comme si, suite au Grand Confinement, alors que leur voiture restait au garage, des gens, du fond de leur canapé, s’étaient mis à gamberger sur un salon tout neuf ou une terrasse-piscine. 

Disons-le : la voiture ne fait plus rêver, les plus neuves, bardées de gadgets électroniques et super-connectées risquant même de ne plus pouvoir circuler en centre-ville du fait que celles-ci mettent en place des zones à faible émission de CO(1).  Les gens ne savent pas si la voiture sera rentable, si elle va perdre de la valeur, si elle pourra encore circuler en ville d’ici à 2024 etc.

Et pourtant… Je connais un jeune de 16 ans qui voue une admiration sans limites à la voiture-essence, qui rêve d’avoir 18 ans pour s’en acheter une et qui espère qu’on va arrêter avec cette folie destructrice à l'encontre de la voiture thermique : on oublie selon lui qu’en additionnant toutes les pollutions venues de la fabrication et du recyclage, le véhicule électrique est aussi polluant que la voiture ordinaire. Mais ce n’est pas tout : ce qu’il veut lui, c’est une voiture avec un gros moteur qui fait vroum-vroum ; son rêve c’est la voiture des années 70 qui faisait encore la course à la cylindrée, la plus grosse étant la plus bruyante… et la plus polluante ? Certes, mais on peut sans doute s’en contenter, vu le plaisir qu’il y a selon lui à dominer la puissance d’un moteur qui rugit. Car, a-t-on déjà entendu un moteur électrique rugir ? Ce qu'il fait, lui, c'est tout juste un couinement de souris.

Il y a 50 ans, Esso nous proposait de mettre un tigre dans notre moteur (grâce à son carburant bien sûr)

 

 

Ah… C’était le bon temps !

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(1) Il s’agit des Zone à Faibles Emissions Mobilité (ZFEm) mises en place dans la plupart des grandes villes.

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