La nouvelle du jour : à Portofino, les touristes n'ont plus le droit de s'arrêter de marcher.
Bigre ?
Lisons (ici) : « Par décret officiel, si vous cessez de marcher sur le quai entre 10h30 et 18 heures, vous risquez une amende de 270 euros. »
Pourquoi donc une pareille injonction ? Les touristes débarquent en masse, parfois plus de 10 000, dans ce port de 400 habitants. Ainsi, sur l’embarcadère, il devient impossible de circuler. « Ce qu’on vise avec ce décret, ce sont les groupes nombreux », explique Giuseppina Chiarello, la cheffe de la police municipale. (art. référencé)
On comprend alors le problème : ce ne sont pas que les touristes veuillent faire du « sur place », c’est simplement qu’ils sont trop nombreux pour pouvoir mettre un pied devant l’autre. L’interdiction de stationner renvoie à l’interdiction de débarquer trop de gens sur le port.
On voit où en est le site de Portofino : comme Venise, comme les Cinq ports voisins, de nombreux autres endroits de par le monde sont victimes de leur succès auprès des Tour-operators : trop de candidats à la visite de ces sites prestigieux les transforment en fourmillère après le savoir dénaturés. Comment prétendre avoir vue la plafond de la chapelle Sixtine quand c’est au-dessus d’une marée de tête qu’on l’a entra-aperçu ?
- Mais le plus surprenant, c’est que cette régulation ne se fasse pas spontanément : pourquoi les visiteurs ne renoncent-ils pas d’eux-mêmes à ces visites sans réelle possibilité de découverte ? Faut-il croire que le fait « d’avoir été là » suffisait à contenter les gens ?
Voyez par exemple en quoi consiste le succès de la Joconde :
Cliché pris en 2008 par l’auteur
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