Bonjour-bonjour
Aujourd’hui les débats parlementaires sont souvent ponctués d’invectives accusant l’adversaire de « wokisme ». Être « woke » est semble-t-il une insulte au point que chacun se retrouve un jour ou l’autre affublé de ce terme. Mais quand on veut comprendre de quoi il s’agit, alors on est perdu : tantôt utilisé pour caractériser un féministe radical (usant par exemple de l’écriture inclusive), tantôt pour stigmatiser un aveuglement dans le respect des ancêtres (allant jusqu’à déboulonner certaines statues dans les rues), ou encore pour dénoncer l’appropriation culturelle à propos de l’usage d’un nom venu d’ailleurs… On est pris de vertige
Bref, vous l’aurez compris, être woke signifie à peu près tout ce que l’on veut (1). C’est ainsi que le mot a pris chez nous à peu près le sens de refus de la culture nationale au profit des « cultures » de minorités variées, à commencer par celles de communautés exotiques – on aura compris que c’est là un combat porté par l’extrême droite. Mais l’éventail politique est aussi large que sont nombreuses les attributions du terme.
Est-il nécessaire de comprendre le terme woke – y compris quand on l’emploi soi-même ?
Selon Wittgenstein les mots n’ont pas de sens d’après des concepts définis une fois pour toutes dans des dictionnaires, mais seulement dans le contexte d’un échange verbal (lire ici). Il serait même dangereux de croire qu’on possède un sens définitif et essentiel du mot woke en entrant dans un débat où votre adversaire organise son discours autour de tout autre chose que ce que vous imaginez.
… Au fond il n’y aurait aucun inconvénient à le remplacer par le vocable « schtroumpf »
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(1) Initialement le mot « woke » signifie être éveillé donc conscient des injustices subies par … qui on veut selon le contexte (voir ici)
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