lundi 1 mai 2023

Connaissez-vous madame Tang Yu ? – Chronique du 2 mai

Bonjour-bonjour

 

Vous ne connaissez pas madame Tang Yu ? Non ? Voici son portrait :

 


 

Ça ne vous dit toujours rien ? Alors lisez ce qui suit : « En septembre 2022, la Chine, très en pointe dans le domaine de l’IA, déclarait qu’une femme robot pilotée par une IA avait été nommée PDG (après en avoir été le numéro 2) d'une entreprise de plusieurs milliers de salariés (Fujian NetDragon Websoft).

Et l’entreprise de vanter trois avantages majeurs par rapport à un PDG « humain » : elle travaille 24 heures sur 24, elle n’est pas payée, et (tenez-vous bien) elle n’a pas de sentiments. Elle porte un nom (Tang Yu) et peut s’exprimer, son minois apparaissant alors sur les ordinateurs sous forme d’humanoïde. » (Lu ici)

Passons sur l’étonnement de voir qu’un programme informatique se révèle suffisant pour gérer une entreprise de plusieurs milliers de salariés. Après tout Madame Tang a été déjà numéro 2 de l’entreprise avec succès. Reste qu’en compétition avec des humains elle l’emporte avec d’autres critères, tels que :

            1° la capacité de travail : être disponible 24h/24h, voilà le prodige qu’on ne parvient pas à obtenir des collaborateurs humains, pourtant soumis à des contraintes énormes. Un robot y parvient sans mal, comme on l’a vu hier 1er mai avec les caisses automatiques des magasins restés ouverts.

            2° Madame Tang n’est pas payée. Quand on connait les salaires mirobolants exigés par les dirigeants des grandes entreprises, on imagine que les actionnaires apprécient.

            3° Pour finir, on souligne qu’à la différence des humains, Madame Tang Yu n’a pas de sentiments. Voilà une observation banale : depuis toujours on imagine les machines capables de nous dominer justement en raison de cette absence, au point que les plus grands dirigeants semblaient ne pouvoir gouverner qu’en imitant l’insensibilité des robots. Or, voici que l’entreprise chinoise citée fonctionne en effet de cette façon et faute de détails on est obligé d’admettre que ça marche – suffisamment en tout cas pour que l’entreprise réalise les bénéfices sans les quels elle aurait déjà disparu.

 

Faut-il s’en désoler ? Plus d’amitié, plus de solidarité, plus de chaleur humaine ? Certes.

Mais aussi, plus de jalousie, plus de harcèlement sexuel, plus de colère, plus de haine…

Perdrait-on au change ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire