mercredi 10 mai 2023

La petite sirène et Disney – Chronique du 11 mai

Bonjour-bonjour

 

Les studios Disney s’apprêtent à sortir une nouvelle version de La petite sirène, tournée cette fois avec de véritables acteurs. Et c’est cela qui fait polémique.

Voyez donc le montage ci-dessous : 

 


A gauche la version film d’animation de 1989 ; au centre l’affiche du film de 2023 ; et à droite Halle Bailey, l’actrice qui l’incarne aujourd’hui.

- Imaginons le débat entre un spectateur courroucé par le choix de l’actrice, face à un responsable du casting.

Le Spectateur : Non ! Jamais je n’aurais imaginé qu’on pourrait trahir le conte d’Andersen à ce point !

Le Casteur : Mais enfin, vous ne la trouvez pas charmante cette petite Halle ? Et puis, si vous avez vu le film, vous aurez remarqué son caractère, sa détermination… 

Le S. : Et qu’importe ? Elle est noire, vous l’aviez remarqué ?

Le C. : Ah…C’est ça qui vous gêne… Et pourquoi donc ? Nous vivons entourés de femmes et d’hommes de toutes les couleurs vous savez ; ça ne nous gêne plus depuis longtemps.

Le S. : Mais oui, je le sais. Sauf que là nous ne sommes pas dans la rue, ni dans une mer tropicale. Nous sommes dans un conte d’Andersen qui est pétri de notre culture scandinave. Croyez-vous qu’au Danemark on risque de trouver de sirènes noires avec des dreadlocks ?

Le C. : Croyez-vous, monsieur le spectateur que les sirènes existent réellement ?

Le S. : Non bien évidemment.

Le C. : Si elles n’existent pas réellement, on a bien le droit de les imaginer comme l’on veut, du moment qu’il y a une queue de poisson quelque part, ça marche.

Le S. : Non, monsieur le Casteur, ça ne marche pas ! La Petite sirène doit obligatoirement avoir des cheveux blonds et la peau blanche – et en plus c’est une femme menue et non une star hollywoodienne avec des nichons qui débordent de partout.

Le C. : Alors selon vous nous n’avons pas le droit de l’imaginer comme bon nous semble ? Et pourquoi je vous prie ?

Le S. : Parce que notre culture est aussi notre identité et que nous avons un droit imprescriptible à ce qu’elle soit préservée.

Le C. : Ah… Je vois : monsieur le Spectateur est woke.

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