Bonjour-bonjour
Le pouvoir exécutif est puissant… à condition d’être servi par ses fonctionnaires et par la police.
Or, voici que la police rue dans les brancards : elle veut des lois qui lui assurent l’impunité pour ce qui se passe durant ses missions de maintien de l’ordre. Que la loi qui règle l’utilisation de la violence ne soit plus pour elle conditionnée à la stricte nécessité de cette mission. Par exemple qu’employer les tirs de LBD pour châtier un manifestant pourtant déjà neutralisé ne lui soit plus reproché comme contraire à la loi : preuve que la police veut être au-dessus des lois – du moins de celle-ci.
On donne des excuses : la fatigue des missions surabondantes ; le stress de devoir supporter la violence des manifestants ; la nécessités de trouver dans l’instant la limite à ne pas franchir. Etre des « gardiens de la paix » est une mission qui exige des qualités qui vont au-delà de celles que possèdent habituellement les hommes.
Quelle solution ? Adapter la loi à la réalité de ce que sont les hommes en donnant aux policier un « droit à la bavure » ? Ou au contraire adapter les hommes à ce que veut la loi – celle du moins qui est en service : être capables comme on l’a dit d’utiliser la force avec discernement ?
Comment faire ?
Cette question n’est pas nouvelle : Platon la soulevait déjà au 4ème siècle av. JC en décrivant avec beaucoup de soin la classe des gardiens de la cité, féroces vis-à-vis de l’extérieur et doux pour les citoyens. Une règle prédomine pour leur choix : ils doivent être pris dans l'élite intellectuelle, morale et physique, quelque soit leur sexe. Leur éducation doit particulièrement soignée car Platon reproche à Athènes de ne pas donner aux meilleurs, « une éducation réglée et contrôlée ».
Gérald Darmanin concédait que les policiers ne sortaient pas tous de l’université : c’est peut-être là qu’est le défaut.
Que Science-Po ait une filière « formation des forces de l’ordre » parait alors une nécessité.
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