«¡No pasarán!» : en effet, « ils » ne sont pas passé – et même personne n’est passé.
Devant ce résultat des élections espagnoles, les politologues vont tartiner des kilomètres de commentaires et de prédictions.
- Mais pour le modeste philosophe – celui qui comme la chouette de Minerve ne s’éveille qu’au crépuscule, quand les évènements se sont déjà produits – l’étonnement ne vient pas de ces résultats et des évènements qu’ils portent dans leurs flancs, mais simplement du fait que personne ne l’ait vu venir.
==> Oui, ces élections sont objectivement la défaite des instituts de sondage, qui ont été impuissants à prévoir la relative faiblesse de la droite et la relative bonne tenue de la gauche.
- Occasion de revenir sur le déterminisme que semble porter en lui la prévision du comportement électoral : de quelle liberté fais-je preuve en glissant mon bulletin de vote dans l’urne alors que depuis une semaine les sondages prévoient que c’est ça que je vais faire ? Et d’ailleurs, à quoi bon voter ? Un simple sondage ne suffirait-il pas à déterminer qui doit gouverner le pays ? C’est d’ailleurs ce que croient les manifestants qui se réclament d’un pays entier supposé derrière eux alors qu’il ne s’agit que de résultats de sondages ?
Mais, si ce déterminisme existe, alors pourquoi se battre comme l’ont fait les révolutionnaires de 89 pour la liberté ? Si l'IFOP avait existé en 1789, plus
Mais aussi que signifie le fait de voter ? S'agit-il de l'expression de l'humeur du moment ("je ne décide de mon vote que dans l'isoloir") ?
Moi je dis : l’échec des instituts de sondage me fait du bien.
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