Bonjour-bonjour
Pour un vieux soixante-huitard comme moi les déclarations du Président Macron hier depuis Nouméa sont une vraie déclaration de guerre. Entendre ainsi prôner l’ordre et l’autorité partout où on pourrait la restaurer et en particulier dans les personnes dépositaires de savoir et/ou de pouvoir, entraine un vieux réflexe anarchiste : seule ma volonté est libre, seule la liberté est digne d’un homme et obéir est le fait des animaux domestiques.
Devant un pareil langage qu’on croirait venu de quelqu’un comme Éric Ciotti, le fan (sic !) d’Emanuel Macron veut le dédouaner de pareilles sottises : on se dit que le Président se fiche pas mal de ce qu’il dit : ce qui compte c’est l’effet attendu d’un pareil discours.
- Que serait notre pays soumis à la férule des pouvoirs de police et des censures de l’intelligence qui iraient avec ? Le Président s’en fiche totalement. Puisqu’il va même hypocritement laisser entendre (sur le mode « je l’ai pas dit – mais quand même… ») que les policiers auraient le droit de matraquer sans qu’on puisse réclamer justice.
Alors, voilà la vérité : les politiques sont des gens qui sont préoccupés de leur réélection (ou de celle de leur parti). Pour parvenir à ce but, ils ont le pouvoir de la parole : faire en sorte que leur électeurs potentiels entendent ce qu’ils veulent entendre, et qu’importe ce qui suit ?
D’où l’idée que les déclarations du Président sont à mettre au crédit de leurs électeurs et on le constate ici, ce sont notoirement des vieux cons.
- Et qui a voté pour la réélection d’Emmanuel Macron ? Les vieux soixante-huitards – éh oui !
... Après on peut aussi entamer une analyse politique, mettant en évidence que l’origine de tous ces désordres c’est l’injustice sociale et qu’au lieu d'en réprimer violemment les manifestations il faudrait plutôt en supprimer la cause. C’est vrai, mais ça n’empêche que c’est cette manipulation politique qui me répugne le plus.
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