Bonjour-bonjour
Une commentatrice des évènements violents actuels a eu cette remarque hier : « Quand on voit la tenue de la police en charge du maintien de l’ordre on voit bien que la discussion avec les manifestants, comme elle se pratique si bien dans d’autres pays, est impossible ici »
Et de pointer ce genre d’image :
C’est indéniable, mais protester contre ça suppose aussi qu’à tout moment la négociation reste possible et doit être tentée. Est-ce pensable ?
Hier encore, un des émeutiers témoignant à visage couvert déclarait : « Moi, je viens pour voler, pour casser et pour incendier. Parce que personne ne s’intéresse à nous, sauf quand on casse tout. Alors on casse tout. »
Est-il encore temps de négocier avec quelqu’un qui a ce genre de discours ? Faut-il venir vers lui les mains vides en appelant au respect mutuel ou bien, botté et casqué, un chapelet de grenades à la ceinture ?
Cette crise sociale est l’indice d’une crise profonde qui affecte le tissu social depuis bien longtemps : le candidat Chirac promettait de réparer la fracture sociale en 1995 – avec le résultat qu’on sait.
Pourquoi ne le fait-on pas ? Pourquoi ceux qui bénéficient des mesures gouvernementales en faveur des banlieues les quittent-ils dès qu’ils le peuvent au lieu de faire bénéficier ces quartiers de leurs nouvelles capacités ? Je n’arrive pas à croire qu’on ne le sache pas aujourd’hui, après des dizaines d’années d’émeutes et de souffrances.
Par contre il se pourrait bien qu’on n’ait pas envie d’entendre ces réponses.
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