Bonjour-bonjour
je m’étais promis chers amis de trouver un sujet de chronique un peu léger et rafraichissant pour vous faire oublier un instant la pesanteur des inquiétudes nourries par la vie politique actuelle. Mais, las ! Voici ce qui me vient ce matin :
« Johnny Hallyday est mort ; Françoise Hardy également et (du coup) moi je ne me sens pas bien »
Les idoles yé-yés ne sont plus de ce monde – Tiens-toi bien Jacque Dutronc ; et toi aussi Eddy Mitchell. Pareil pour toi, Sylvie. (Pardonnez-moi d’oublier Sheila)
Françoise Hardy… Son premier succès elle l’a connu avec « Tous les garçons et les filles » c’était en 1962, j’avais 20 ans et un nombre incroyable d’épreuves à passer pour avancer dans la vie – autant dire qu’elle a été pour moi une compagne de galères mais aussi d’émotions très intenses, et que c’est pour cela que je ne l’oublie pas.
A 20 ans les émotions sont des souvenirs qui s’impriment dans la cire encore molle de la mémoire. C’est que la mémoire des émotions est un bagage de la vie qui nous suit avec fidélité et qui ressuscite à chaque occasion telle que vécue la première fois – ou presque. Car ces souvenirs de chansons sont une sorte de première fois, qui nous reviennent environnés d’autres expériences affectives constituant cette expérience du « déjà-plus » qui constitue la nostalgie.
- Immortelle nostalgie : la chanteuse de la mélancolie est elle-même devenue un souvenir nostalgique : et ça on ne pourra pas lui retirer. Mais peut-être est-ce là le propre de nos souvenirs issu d’un passé affectif. Les grecs anciens pensaient que la vraie immortalité venait du souvenir conservé par les vivants. Homère vit encore dans nos mémoires, vie qui se renouvelle avec chaque génération qui s’émerveille chaque matin quand apparait « l’aurore aux doigts de rose »
Alors, c’est vrai : les chanteurs n’auront droit qu’à un petit bout de cette immortalité – mais après tout, même à temps partiel, c’est quand même de l’immortalité
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