samedi 1 juin 2024

Ne travailler que le dimanche – Chronique du 2 juin


Bonjour-bonjour


Dimanche… La grasse mat’…L’apéro avec les copains sur le bord de la terrasse… Ou alors : sortie en forêt ? Cinoche de l’aprèm ?

Bref : êtes-vous pour les loisirs de repos ou ceux de détente ? A moins que vous soyez sur l’idée que le jour où on ne travaille pas est celui où on peut enfin se consacrer à la pensée libre – la seule digne pensez-vous l’être humain ?

Et qu’en pensent nos philosophes ? 

            * Selon Schopenhauer, « Le besoin et l'ennui sont les deux pôles de la vie humaine.) /Parerga et Paralipomena/

- Notre époque, mise en perspective par cette pensée, montre nos dimanches comme une entreprise de création de besoins dont la satisfaction est le seul moyen d’échapper à l’ennui. La semaine nous travaillons pour satisfaire nos « vrais » besoins. Le dimanche nous nous démenons pour satisfaire nos pseudo-besoins qu’on vient d’évoquer plus haut.

* Selon Alain, « L'animal, dès que les choses voisines le laissent en paix, se couche et dort ; l'homme pense… » /Propos, 15 mai 1911/

- Faut-il donc voir dans ces dimanches de loisirs un révélateur de notre dignité humaine ? 

C‘est quand même un peu facile de trancher comme le fait Alain entre les loisirs de détente et les loisirs d’acquisition : il oublie aussi les « loisirs » de récupération.

Le dimanche quand il n’est pas le « jour du seigneur » est fait pour reprendre des forces afin de retourner au travail le lundi.

Même dans nos moments les plus libres nous sommes encore manipulés pour rester au service du capital.

Soyez révolutionnaire : réclamez de travailler le dimanche et de ne rien faire le reste de la semaine.

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