Le mot à la mode ces jours-ci est « décomplexé » pour signifier le comportement raciste qui était jusque-là fait sous forme d’allusions honteuses et qui apparait à présent de plus en plus souvent au grand jour, ainsi qu’en témoigne ceci :
« A Rouen, Dans le centre-ville de Rouen, Pascal, buraliste, a installé une pancarte devant son tabac-presse pour dénoncer le racisme que son confrère, d'origine asiatique, subit quotidiennement depuis quelques mois. Un geste particulièrement soutenu par les habitants. »
(Lu et vu ici)
Ce comportement raciste n’est certes pas nouveau, mais il est à craindre qu’il se trouve démultiplié par l’élection de l’extrême droite après le second tour des législatives. On me dira que rien n’est fait encore, mais il y a comme un air malsain qui se propage dans les médias et qui révèle l’ambiance délétère.
Ce qui n’est pas pour surprendre : après tout le racisme n’est pour l’instant qu’une variante du sadisme ordinaire qui prend plaisir à humilier et à faire souffrir. Il faut pour que ce plaisir soit total qu’il puisse être partagé librement sans obstacle. Il faut donc qu’on puisse croire normal d’humilier ou de frapper telle ou telle personne, une femme, un arabe, un noir ou un jaune ; à moins que ce soit un bossu, ou un handicapé ou toute autre personne différente – et finalement peu importe pourquoi.
Bref : l’extrême droite, comme tout ce qui prétend légitimer la haine ou l’exclusion, est un accélérateur de défoulement et de stigmatisation à l’encontre de ceux qui à tort ou à raison paraissent un tant soit peu différents.
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