Bonjour-bonjour
Voyez cette statue inaugurée hier à Paris :
Lisons l’information :
« Cette œuvre de l'artiste américaine Alison Saar, offerte par la Fondation olympique pour la Culture et le patrimoine à Paris, célèbre les valeurs de l'olympisme (…).
Cette sculpture symbole des JO dévoilée à Paris constitue une ode au multiculturalisme est composée de bronze et d’une roche volcanique résistant aux intempéries et aux polluants environnementaux, comprend une grande figure féminine assise qui tient des rameaux d’olivier dans une main et une flamme dorée dans l’autre ainsi que six sièges, disposés en cercle, venant d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique centrale, de France, de Chine et d’Europe. L’un d’eux est aussi un siège antique symbolisant l’origine des JO (siège curule à droite). » (Lu ici)
Voilà donc cette personnalisation pour évoquer cette multitude de symboles olympiques dont certains sont un peu pesants tant ils sont rappelés année après année, jeux après jeux. Peut-elle encore nous étonner ?
Oui, certainement : symboliser par une figure féminine les jeux olympiques, dont l’origine grecque antique est sans cesse mise en avant pour rappeler que la paix était alors la condition de la célébration de ces exploits humains, est proprement stupéfiant. Je crois que si un grec de l’Antiquité était ressuscité aujourd’hui, il pourrait peut-être comprendre cette évocation mais sûrement pas la présence d’une femme dans ce groupe statuaire. Rappelons-nous que les femmes étaient alors maîtresse de l’espace domestique et que si leur pouvoir y était sans conteste, ce n’était pas le cas dans l’espace public, celui qui s’étendait à l’extérieur du domaine. Au point qu’on peut en effet s’étonner de ce choix – sauf à y voir le rappel que le progrès est aujourd’hui symbolisé par cette mise à égalité des hommes et des femmes, y compris dans la célébration des exploits sportifs.
L’émancipation féminine passe donc par le fait que les femmes usent de leur corps pour la pratique du sport et non comme objet de convoitise masculine.
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