vendredi 7 juin 2024

La Seine, le loup et l’agneau – Chronique du 8 juin

Bonjour-bonjour

 

On s’amuse de la pollution de la Seine qui continue d’y interdire la baignade alors qu’une épreuve des J.O. devrait s’y dérouler dans moins de deux mois.

N’oublions pas que la pureté de l’eau est, sans doute depuis toujours, source d’inquiétude. Au moyen-âge, les épidémies étaient attribuées à son impureté dont on soupçonnait souvent les juifs d'être responsables. N'auraient-ils pas déjà empoisonné les puits ?

- On craignait que même les ablutions à l’eau claire provoquent des maladies : Louis XIV est réputé pour n’avoir pris que deux bains dans sa vie.

Mais surtout, n’oublions pas la célèbre fable du Loup et de l’Agneau :

 


« … en aucune façon / Je ne puis troubler sa boisson » dit l’agneau. Le Loup répond alors : « Tu la troubles, reprit cette bête cruelle… » et le fabuliste de conclure : « Là-dessus, au fond des forêts / Le loup l’emporte, et puis le mange, / Sans autre forme de procès. »

Bref, dans l’imaginaire issu de notre culture ancestrale, la pollution de l’eau (et en particulier celle des rivières) occupe une place de choix. Aujourd’hui encore l’impureté charriée par les cours d’eau est une menace nourrie par son aspect limoneux et les détritus qu’elle charrie -bien avant de voir ces soupçons confirmés par des analyses scientifiques.

La « natation en eau libre » : comment une telle épreuve a-t-elle été inventée malgré tout ? Aurait-elle été choisie alors que la pollution du fleuve était encore très réduite ? 

Aurait-on eu pour ambition de reproduire les épreuves sportives telles qu’elles se déroulaient autrefois ? Dans ce cas on aurait dû remettre au programme les courses de chars et les combats de gladiateurs.

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