Journée internationale des droits des femmes ?
Journée de la femme ? Ça ne veut pas dire la même chose… écrit le Huffpost (lire ici)
- Voilà que le Huffpost me pique mon travail de
décodeur de news : glosons quand même nous aussi un peu sur l’oubli des
« droits » quand on célèbre la « journée de la
femme » !
Avouons-le : nous, les
hommes, par un tour de notre égoïsme machiste nous avons détourné cette journée
qui réclame la justice et l’égalité pour les femmes ; nous en avons fait quelque
chose qui ne concerne que la féminité et le glamour. Dégoûtant !
- Reprenons la page du
Huffpost qui, parmi les point essentiels à relever, note que les
injustices et les inégalités qui frappent les femmes par rapport aux hommes
sont… parfaitement légales, parce que si les femmes au travail gagnent moins
que les hommes, ou encore si à diplômes égal elles ont une place moindre dans
l’organigramme des entreprises, c’est selon les lois déjà existantes qui cela
se produit.
Là dessus, on peut parler de
discrimination concernant les femmes, mais on voit mal comment les supprimer –
et d’ailleurs, pourquoi seulement celles dont souffrent les femmes ? Si on
balayait en même temps les discriminations dont souffrent les jeunes des
banlieues et ceux qui ont des particularités ethniques visibles, ça ne serait pas
plus mal (1) !
o-o-o
Bref : l’idée est quand
même qu’on joue un peu sur le sens des mots. Et en particulier sur celui du mot
« Droit »
Consultons de dico de « La Toupie » – il distingue entre ces deux sens :
1 - Le droit est la faculté de réaliser une action, de
jouir de quelque chose, d'y prétendre, de l'exiger. Exemples : Etre dans son
droit ; avoir le droit de vote.
2 - Le droit est l'ensemble des règles et des normes
générales qui régissent les rapports entre les individus et définissent leurs
droits et prérogatives ainsi que ce qui est obligatoire, autorisé ou interdit.
Le droit est susceptible de voir son exécution appliquée de manière
contraignante par l'intervention de la puissance publique, c'est-à-dire de
l'État. C'est ce qui distingue une règle de droit d'une règle de morale ou
politesse.
La question du jour est
simplissime : comment faire que le droit au sens 1 puisse s’appliquer aux
femmes selon le droit au sens 2 ? Qu’elles aient la possibilité de faire
tout ce qui est dans leur pouvoir dans le domaine « social » (=
susceptible d’être déclaré conforme à la loi).
Mais aussi : comment
être sûr que ce pouvoir leur soit bien refusé ?
Il y a un marqueur de cette
égalité lorsqu’enfin elle est obtenue : c’est quand on ne fait plus
attention au fait que ce soit une femme et non un homme qui exerce une
responsabilité quelle conque. Et ça, je ne suis pas sûr que les lois puissent y
faire quelque chose.
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(1) Une boutade récemment
entendue : « Si tu es une femme, noire, voilée et parlant avec
l’accent des banlieues, va tout de suite te garer sur le parking réservé aux
handicapés »
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