lundi 26 mars 2018

LE COMPTE DE 50 MILLIONS D’UTILISATEURS SIPHONNÉ CHEZ FACEBOOK.

Le New York Times et le London's Observer, … publient le témoignage d'un ex-employé de Cambridge Analytica, une société britannique spécialisée dans l'analyse de données et leur exploitation dans le cadre de campagnes électorales. Il accuse son ancienne entreprise d'avoir obtenu illégalement des données sur plus de 50 millions d'utilisateurs de Facebook, en 2014, par le biais d'un faux test de personnalité développé par société sous-traitante et un psychologue de l'université de Cambridge.
Facebook a simplement indiqué qu'il ne s'agissait pas, selon lui, d'une «fuite de données», puisque «ces informations ont été obtenues d'utilisateurs qui ont accédé volontairement à cette application.» Lu ici.

Cet imbroglio entre réseaux risque de paraître bien obscur à l’usager moyen – du moins parmi ceux que je fréquente. De fait, il y a deux moments très différents dans cette affaire :
- D’abord il y a Cambridge analytica, une firme qui sur le réseau Facebook diffuse un questionnaire payé demandant des renseignements nominaux et assez complets (appartenance politique, confession religieuse etc.) à ceux qui acceptent de lui répondre. Là dessus plusieurs dizaines de milliers de personnes remplissent le questionnaire.
- Cambridge analytica utilise alors une fonctionnalité de Facebook pour « pomper » les informations sur les amis de ces gens-là. Résultat : 50 millions de comptes siphonnés, et les informations récupérées utilisées pour influencer les élections américaines en faveur de Donald Trump.
- Le Patron de Facebook, David Zuckerberg se fait tirer l’oreille pour reconnaître une faille de sécurité impardonnable dans sa plateforme. 
Tout cela est bien connu et appartient à la justice de faire comme on dit « toute la lumière » sur cette affaire.

Mais quand même, il y a eu 65000 personnes pour répondre au questionnaire payé et, en échange de quelques dollars, dire ce qu’est leur religion ou leur appartenance politique. Et ça, c’est parfaitement légal, aucune enquête n’aurait été diligentée si l’affaire s’en était tenue là.
C’est ça qui nous étonne, nous autres les « vieux » qui avons été biberonnés à la méfiance envers ceux qui seraient un peu curieux de notre vie privée. Autrefois on ne donnait son nom de famille qu’à quelqu’un qui pouvait  prouvait son droit à le connaitre. Aujourd’hui  on l’affiche en badge sur sa poitrine – pourquoi pas ses préférences religieuses, politiques ou sexuelles ?

Et puis pourquoi ne pas diffuser ça sur le world wide web ?

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