« Vu de loin et
de l’extérieur, on a l’impression que la gouvernance russe n’a pour seule
activité que de maintenir ou de retrouver la grandeur de la Russie sur
l’échiquier international. Mais la première préoccupation du peuple russe est
de trouver les conditions pour que la situation quotidienne s’améliore et trace
des perspectives qui offrent un avenir à la prochaine génération. »
Lire ici.
Cette alternative est bien connue : le Pouvoir offre au
peuple des raisons d’être fier d’appartenir à son pays ; mais le peuple
demande surtout qu’on lui donne des ressources pour mieux vivre et un avenir
pour ses enfants. Et on craint souvent que la fierté nationaliste ne soit
proposée que pour faire oublier qu’il n’y a rien à espérer du coté ressources –
Rideau de fumée un peu comme la religion dont Marx disait qu’elle était
« l’opium du peuple ».
o-o-o
On célèbre à présent le cinquantenaire de mai-68, comme une
époque où la joie d’être libre et de consommer était à son apogée ; époque
que l’on croyait débarrassée de l’idéologie patriotique ou nationaliste. Plus
le Général-Président célébrait avec des
vibratos dans la voix la France
éternelle, phare de l’histoire, sentinelle des Droits de l’Homme, et plus les
étudiants barbus dansaient sur les barricades avec des filles minijupées.
Hum… Ça a peut-être été vrai, mais pas très longtemps. Je
passe sur le nationalisme d’abord rampant puis tonitruant et pour finir triomphant
qui nous a rappelé que nos ancêtres avaient battu les arabes à Poitiers en 732
et qu’il ne s’agirait quand même pas de se laisser de nouveau envahir.
- Mais ça, c’était hier : c’est aujourd’hui dépassé.
- Croyez-vous ? Voyez comment on nous rappelle à
présent qu’il faudrait peut-être se donner des images héroïques, non pas certes
des héros guerriers, mais des « premiers de cordée » qui nous
engagent à les suivre en nous levant de bon matin.
… Et tant pis s’il faut commencer la journée en allant
pointer à pôle-emploi.
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