vendredi 16 mars 2018

OCCITANIE: DES MINEURES VENDUES POUR CAMBRIOLER DES MAISONS

Des mineures ont été vendues entre 40.000 euros et 80.000 ... Ces jeunes filles qui étaient vendues à des familles de la communauté serbe, étaient déposées chaque jour dans des villages (Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône...) où elles devaient dérober un maximum de bijoux. Lire ici

Ainsi en 2018 en France, on peut vendre des jeunes filles afin de commettre des vols. Avouez que la nouvelle passe mal, et qu’on se demande en la lisant si l’auteur de l’article avait bien conscience de ce qu’il écrivait. Que l’on puisse sous la menace obliger des femmes à se prostituer sous peine d’être gravement mutilées, voilà qui fait penser aux scènes qu’on imagine dans des pays d’autrefois où l’ordre social est tout entier gouverné par la présence d’esclaves.  Mais voilà il s’agit de pays actuels où les lois existent mais où la force la plus brutale peut encore régner.
Mais, en « achetant » ces jeunes femmes, qu’est-ce qu’on prétend avoir acheté ? Non pas certes la totalité de leur vie : les malfaiteurs n’en avaient sans doute que faire, puisqu’il suffisait qu’elles soient soumises aux ordres durant quelques heures par jour.
Mais alors, comment faire la différence entre une personne vendue pour quelques heures par jour et le travailleur salarié ?
- Oui, c’est cela qui fait la différence, mais on le savait déjà : le capitaliste disait Marx n’achète pas des esclaves ; il loue des prolétaires. Et quand il n’a plus besoin d’eux, il les licencie, ce qui est bien plus commode alors que le maitre devait continuer de nourrir ses coupeurs de cannes jusqu’à la prochaine récolte.

Supposons que notre journaliste n’ait pas écrit n’importe quoi ; qu’est-ce qui justifie sa formule « des mineures vendues pour cambrioler » ?

J’écrivais plus haut que ce qui avait été vendu c’était du temps de cambriolage accompli par des femmes qui ne pouvaient se soustraire à cette activité. Il fallait donc ajouter, que c’est leur volonté qui était l’objet du commerce : elles étaient dépossédées de leur libre-arbitre le temps de commettre les vols en question, et cela sans possibilité de faire marche arrière. C’est cela qu’on appelle l’aliénation, dont Rousseau disait que cela consistait à donner ou à vendre son libre-arbitre.

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