Des mineures ont été vendues entre 40.000
euros et 80.000 ... Ces jeunes filles qui étaient vendues à des familles de la
communauté serbe, étaient déposées chaque jour dans des villages (Gard, Hérault,
Bouches-du-Rhône...) où elles devaient dérober un maximum de bijoux. Lire ici
Ainsi en 2018
en France, on peut vendre des jeunes filles afin de commettre des vols. Avouez
que la nouvelle passe mal, et qu’on se demande en la lisant si l’auteur de l’article
avait bien conscience de ce qu’il écrivait. Que l’on puisse sous la menace
obliger des femmes à se prostituer sous peine d’être gravement mutilées, voilà
qui fait penser aux scènes qu’on imagine dans des pays d’autrefois où l’ordre
social est tout entier gouverné par la présence d’esclaves. Mais voilà il
s’agit de pays actuels où les lois existent mais où la force la plus
brutale peut encore régner.
Mais, en
« achetant » ces jeunes femmes, qu’est-ce qu’on prétend avoir
acheté ? Non pas certes la totalité de leur vie : les malfaiteurs
n’en avaient sans doute que faire, puisqu’il suffisait qu’elles soient soumises
aux ordres durant quelques heures par jour.
Mais alors,
comment faire la différence entre une personne vendue pour quelques heures par
jour et le travailleur salarié ?
- Oui, c’est
cela qui fait la différence, mais on le savait déjà : le capitaliste
disait Marx n’achète pas des esclaves ; il loue des prolétaires. Et quand
il n’a plus besoin d’eux, il les licencie, ce qui est bien plus commode alors
que le maitre devait continuer de nourrir ses coupeurs de cannes jusqu’à la
prochaine récolte.
Supposons que
notre journaliste n’ait pas écrit n’importe quoi ; qu’est-ce qui justifie
sa formule « des mineures vendues pour
cambrioler » ?
J’écrivais
plus haut que ce qui avait été vendu c’était du temps de cambriolage accompli
par des femmes qui ne pouvaient se soustraire à cette activité. Il fallait donc
ajouter, que c’est leur volonté qui
était l’objet du commerce : elles étaient dépossédées de leur
libre-arbitre le temps de commettre les vols en question, et cela sans
possibilité de faire marche arrière. C’est cela qu’on appelle l’aliénation, dont Rousseau disait que
cela consistait à donner ou à vendre son libre-arbitre.
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