A LA PRISON DE FRESNES, LE PRÉSIDENT MACRON A VU LA PROMISCUITÉ ET LA SURPOPULATION.

« Il (monsieur Macron) a pu se rendre compte dans quelles conditions les surveillants travaillent », a expliqué Frédéric Godet, représentant de l’Ufap-Unsa Justice à Fresnes. « Il a vu la promiscuité, la surpopulation. Il a vu une cellule avec trois lits. Il a vu les six douches par étage, sur lequel un surveillant gère 130 détenus. » (Lire ici)

Ces propos on l’aura compris sont ceux d’un surveillant de Fresnes, qui prend les conditions d’incarcération comme indice de la difficulté (voire de la dangerosité) du travail qui leur est demandé. Autrement dit, si on pouvait faire que ces « personnes-privées-de-liberté » pouvaient ne jamais sortir de leur cellule et si leur malheur restait strictement confiné entre les 4 murs, alors tout irait bien.

Qu’on ne se méprenne pas : j’ai le plus grand respect pour les surveillants de la Pénitentiaire, et je suis bien sûr persuadé qu’ils savent très bien que l’amélioration de leur vie au travail est d’une certaine façon solidaire de l'amélioration des conditions de détention faites aux prisonniers. Mais ce que je viens d’écrire répond aussi, j’en suis persuadé, à une opinion publique très répandue – à savoir : « Ceux qui ont mérité la prison ont aussi mérité de ne prendre qu’une douche tous les mois. De toute façon quand on sait ce qu’ils y font, c’est aussi bien comme ça ! »

Contre quoi il faut le dire et répéter : la privation de liberté est la seule punition que la Justice reconnaisse. Le bagne n’existe plus, les travaux forcés non plus… Certes, mais quand on est privé de liberté ne perd-t-on pas tout ? Nous avons de très belles pages de Rousseau là-dessus.

Sur quoi le Législateur a pris la précaution de s’exprimer, en précisant les droits de la personne détenue :

            - Droits familiaux

            - Droit à la santé

            - Liberté religieuse

            - Droit de vote

            - Obligation d’avoir une activité (travail, formation professionnelle, enseignement, activités éducatives)

Autrement ne vous faites pas de souci : si jamais vous êtes  incarcéré vous recevrez en entrant en prison le Guide du parfait détenu. Je suppose que monsieur Macron l’a reçu ?
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