mercredi 7 mars 2018

VERS UNE TAXATION DES VENTES DES GAFA DANS L'UE

Une prochaine directive européenne projette de taxer les géants du numérique ("Gafa"), tels Google ou Apple, entre "2% et 6%" de leur chiffre d'affaires en Europe, mais probablement "plus près de 2 que de 6", a confié le ministre français de l'Economie dans le Journal du Dimanche (JDD). (Lire ici)

Lorsque je lis cette information, je sursaute : ainsi, Google, tout comme Apple aurait quelque chose à vendre ? Mais que je sache, nul objet siglé Google ne se pose sur mon bureau (hors mis quelques gadgets récents) ; quant aux applis disponibles sur mon Smartphone elles sont gratuites tout comme le célèbre moteur de recherche.
Google ne serait donc pas si gratuit que cela ?
Quelqu’un a dit « Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. » – Voilà donc le mystère : les bénéfices de Google dérivent des données que vous avez déposées dans son giron tout en cherchant autre chose. Moi par exemple, j’ai recherché hier le sens du mot : « Sérendipité ». Je n’imagine même pas ce que Google a pu en faire, mais je lui fais confiance : il possède des algorithmes tellement puissants qu’il doit bien savoir dans quelle case mettre mes centres d’intérêts, pas essentiellement pour me vendre quelque chose – mais pour me vendre moi (= mes centres d’intérêt) à d’autres qui sauront quoi en faire.
Au fond tout cela confirme quelque chose qu’on savait déjà : la gratuité n’existe pas surtout dans les services.
            - Qui donc prend note de mes recherches d’adresses Internet, et pas seulement quand je recherche Youporn ou meetic – mais aussi des hôtels aux Canaries – et va s’en servir pour me proposer des services commerciaux ? Mais oui : Google.
            - Et qui s’intéresse à moi si je surf sur des sites de coaching pour la méditation en pleine conscience ? Google bien sûr !
            - Qui donc se penche pardessus mon épaule au moment où je rédige mon courrier privé pour en tirer des informations ? Gmail, bien sur !

Alors, certes je ne paye rien, manquerait plus que cela ! Mais Google vend ce qu’il apprend au passage de mes activités – bien sûr sans me demander mon accord – et d’ailleurs, serais-je désireux de faire savoir à tout le monde quelque sont les secrets de mon âme, comment je gère mon stress ou avec qui je vais faire la fête ?

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