Une
prochaine directive européenne projette de taxer les géants du numérique
("Gafa"), tels Google ou Apple, entre "2% et 6%" de leur
chiffre d'affaires en Europe, mais probablement "plus près de 2 que de 6",
a confié le ministre français de l'Economie dans le Journal du Dimanche (JDD).
(Lire ici)
Lorsque je lis cette information, je sursaute : ainsi,
Google, tout comme Apple aurait quelque chose à vendre ? Mais que je
sache, nul objet siglé Google ne se pose sur mon bureau (hors mis quelques
gadgets récents) ; quant aux applis disponibles sur mon Smartphone elles
sont gratuites tout comme le célèbre moteur de recherche.
Google ne serait donc pas si gratuit que cela ?
Quelqu’un a dit « Si
c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. » – Voilà donc le
mystère : les bénéfices de Google dérivent des données que vous avez
déposées dans son giron tout en cherchant autre chose. Moi par exemple, j’ai
recherché hier le sens du mot : « Sérendipité ».
Je n’imagine même pas ce que Google a pu en faire, mais je lui fais
confiance : il possède des algorithmes tellement puissants qu’il doit bien
savoir dans quelle case mettre mes centres d’intérêts, pas essentiellement pour
me vendre quelque chose – mais pour me vendre moi (= mes centres d’intérêt) à
d’autres qui sauront quoi en faire.
Au fond tout cela confirme quelque chose qu’on savait
déjà : la gratuité n’existe pas surtout dans les services.
- Qui donc prend
note de mes recherches d’adresses Internet, et pas seulement quand je recherche
Youporn ou meetic – mais aussi des hôtels aux Canaries – et va s’en servir pour
me proposer des services commerciaux ? Mais oui : Google.
- Et qui
s’intéresse à moi si je surf sur des sites de coaching pour la méditation en
pleine conscience ? Google bien sûr !
- Qui donc
se penche pardessus mon épaule au moment où je rédige mon courrier privé pour en
tirer des informations ? Gmail, bien sur !
Alors, certes je ne paye rien, manquerait plus que
cela ! Mais Google vend ce qu’il apprend au passage de mes activités – bien sûr sans me demander mon accord – et d’ailleurs, serais-je désireux de faire savoir
à tout le monde quelque sont les secrets de mon âme, comment je gère mon stress
ou avec qui je vais faire la fête ?
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