Les footballeurs
Lensois ont été accueillis par de nombreuses banderoles hostiles de leurs
supporters. « Battez vos adversaires
au lieu de battre vos femmes », pouvait-on ainsi lire sur l'une d'entre
elles, en écho aux affaires extra-sportives concernant Nicolas Douchez et Brice
Dja-Djédjé.
Et ce n’était
pas tout :
« Vous faites chier même les constipés »,
« Bollaert (= nom du stade) n'est pas un cirque, dehors les clowns »
ou encore « Maintenez-nous et
cassez-vous » pouvait-on aussi lire sur des banderoles déployées
durant toute la rencontre dans la tribune Marek, faisant cette fois allusion
aux résultats inquiétants du club lensois, inquiétant 15ème de Ligue
2. »
o-o-o
- On pourrait
se dire : « Voilà bien le monde impitoyable du foot : lorsque
les joueurs ne plaisent plus aux supporters, ceux-ci, au lieu de les
encourager, leurs flanquent des coups de pieds dans les côtes pour mieux leur
faire comprendre qu’ils manquent à leurs devoirs. »
C’est vrai
mais pas seulement : il y a aussi l’extrême violence de l’accusation de
brutalité conjugale : car ici pas de second degré, pas de référence
sportive. Il s’agit de l’accusation concernant effectivement la vie intime de
certains joueurs et leurs violences inexcusables. Et l’idée qui vient est la
suivante : malgré tout, si seulement ils battaient leurs adversaires, ma
foi – il pourraient bien battre également leurs femmes, eux, les supporters ils
ne s’en émouvraient pas outre mesure.
Triste monde…
Mais je relève quand même que cette accusation de violence conjugale est
relayée jusque dans cet univers hyper-viril. N’est-ce pas l’indice que quelque
chose à changé ? Non pas qu’on réprouve avec indignation ces brutalités
(après tout les musulmans ne préconisent-ils pas la lapidation ?), mais
voilà qu'à présent on condescend à savoir qu’elles existent, et qu’on en parle
suffisamment pour qu’on puisse y faire allusion sans plus de commentaire ?
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