mercredi 14 mars 2018

« BATTEZ VOS ADVERSAIRES AU LIEU DE BATTRE VOS FEMMES ! »

Les footballeurs Lensois ont été accueillis par de nombreuses banderoles hostiles de leurs supporters. « Battez vos adversaires au lieu de battre vos femmes », pouvait-on ainsi lire sur l'une d'entre elles, en écho aux affaires extra-sportives concernant Nicolas Douchez et Brice Dja-Djédjé.
Et ce n’était pas tout :
« Vous faites chier même les constipés », « Bollaert (= nom du stade) n'est pas un cirque, dehors les clowns » ou encore « Maintenez-nous et cassez-vous » pouvait-on aussi lire sur des banderoles déployées durant toute la rencontre dans la tribune Marek, faisant cette fois allusion aux résultats inquiétants du club lensois, inquiétant 15ème de Ligue 2. »
o-o-o
- On pourrait se dire : « Voilà bien le monde impitoyable du foot : lorsque les joueurs ne plaisent plus aux supporters, ceux-ci, au lieu de les encourager, leurs flanquent des coups de pieds dans les côtes pour mieux leur faire comprendre qu’ils manquent à leurs devoirs. »
C’est vrai mais pas seulement : il y a aussi l’extrême violence de l’accusation de brutalité conjugale : car ici pas de second degré, pas de référence sportive. Il s’agit de l’accusation concernant effectivement la vie intime de certains joueurs et leurs violences inexcusables. Et l’idée qui vient est la suivante : malgré tout, si seulement ils battaient leurs adversaires, ma foi – il pourraient bien battre également leurs femmes, eux, les supporters ils ne s’en émouvraient pas outre mesure.

Triste monde… Mais je relève quand même que cette accusation de violence conjugale est relayée jusque dans cet univers hyper-viril. N’est-ce pas l’indice que quelque chose à changé ? Non pas qu’on réprouve avec indignation ces brutalités (après tout les musulmans ne préconisent-ils pas la lapidation ?), mais voilà qu'à présent on condescend à savoir qu’elles existent, et qu’on en parle suffisamment pour qu’on puisse y faire allusion sans plus de commentaire ?

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