C'est l'histoire d’un jeune papa prénommé Louis : il demande un allongement du congé de paternité, parce qu'ils veut aider aux tâches ménagères, accompagner aux
rendez-vous médicaux, mais surtout faire connaissance avec son fils ; ce temps a
été précieux pour ce papa et son couple : "Si tu t'arrêtes peu de temps, tu
seras forcément moins doué que la mère pour des choses très simples, comme
changer une couche, assure Louis. C'est
ainsi que naissent les inégalités."
- Alors, arrêtons d’ironiser sur les hommes, ces faux jetons
qui font semblant de vouloir soulager les fatigues de leurs femmes en leur
proposant de les aider quant elles ont déjà tout planifié et qu’elles seules
savent exactement ce qu’elles veulent et comment l’obtenir.
Moi, je suis un être doux et conciliant : mais je
deviens enragé quand je perçois cette volonté ne nier l’évidence du changement
des hommes à l’égard de la paternité – et des tâches ménagères ? Oui.
– Oh, certes ils se contentent de peu et bien souvent leur
façon de passer la serpillère laisse des reliefs de repas dans les coins du
living. Mais faites cette expérience : installez-vous un samedi après-midi
dans une galerie marchande et regardez tous ces jeunes couples avec bébé-en-poussette.
Observez tous ces jeunes pères, leur regard sur leur prodigieux rejeton :
n’est-il pas émouvant de surprendre une tendresse dont on croyait que seules
les mamans étaient capables ?
Les enragées diront que la nuit monsieur dort pendant que
madame berce le loupiot qui a décidé que c’était le moment de s’amuser.
Peut-être… Mais peut-être aussi que les rôles se sont répartis très tôt, avant
même qu’ils soient redistribués dans le couple, et peut-être aussi parce que le
rôle du père n’est pas facile à instituer à côté des taches professionnelles.
D’où le rôle du congé de paternité et des compensations
financières versées lors de cet arrêt du travail.
- Ecoutons maintenant Benjamin, qui s'est servi de ce congé
à quatre reprises, deux fois deux mois après la naissance de ses deux enfants. « La
première fois, il y avait un côté pratique, notre bébé est né en février et
nous n'avions pas encore de crèche en mai et juin, mais j'en avais aussi
envie », confie ce Parisien de 38 ans, sans famille à Paris, donc sans
possibilité de garde gratuite. Finalement, Benjamin a "adoré"
l'expérience, « avoir un autre rythme, être à la maison, sans être au
chômage, après 15 ans à travailler ».
CQFD
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