dimanche 11 mars 2018

CONGÉ DE PATERNITÉ: CES PAPAS QUI ATTENDENT SON ALLONGEMENT

C'est l'histoire d’un jeune papa prénommé Louis : il demande un allongement du congé de paternité, parce qu'ils veut aider aux tâches ménagères, accompagner aux rendez-vous médicaux, mais surtout faire connaissance avec son fils ; ce temps a été précieux pour ce papa et son couple : "Si tu t'arrêtes peu de temps, tu seras forcément moins doué que la mère pour des choses très simples, comme changer une couche, assure Louis. C'est ainsi que naissent les inégalités."
- Alors, arrêtons d’ironiser sur les hommes, ces faux jetons qui font semblant de vouloir soulager les fatigues de leurs femmes en leur proposant de les aider quant elles ont déjà tout planifié et qu’elles seules savent exactement ce qu’elles veulent et comment l’obtenir.

Moi, je suis un être doux et conciliant : mais je deviens enragé quand je perçois cette volonté ne nier l’évidence du changement des hommes à l’égard de la paternité – et des tâches ménagères ? Oui.
– Oh, certes ils se contentent de peu et bien souvent leur façon de passer la serpillère laisse des reliefs de repas dans les coins du living. Mais faites cette expérience : installez-vous un samedi après-midi dans une galerie marchande et regardez tous ces jeunes couples avec bébé-en-poussette. Observez tous ces jeunes pères, leur regard sur leur prodigieux rejeton : n’est-il pas émouvant de surprendre une tendresse dont on croyait que seules les mamans étaient capables ?
Les enragées diront que la nuit monsieur dort pendant que madame berce le loupiot qui a décidé que c’était le moment de s’amuser. Peut-être… Mais peut-être aussi que les rôles se sont répartis très tôt, avant même qu’ils soient redistribués dans le couple, et peut-être aussi parce que le rôle du père n’est pas facile à instituer à côté des taches professionnelles.
D’où le rôle du congé de paternité et des compensations financières versées lors de cet arrêt du travail.
- Ecoutons maintenant Benjamin, qui s'est servi de ce congé à quatre reprises, deux fois deux mois après la naissance de ses deux enfants. « La première fois, il y avait un côté pratique, notre bébé est né en février et nous n'avions pas encore de crèche en mai et juin, mais j'en avais aussi envie », confie ce Parisien de 38 ans, sans famille à Paris, donc sans possibilité de garde gratuite. Finalement, Benjamin a "adoré" l'expérience, « avoir un autre rythme, être à la maison, sans être au chômage, après 15 ans à travailler ». 

CQFD

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