« Tout au long de
leurs vies, les Obamas ont mis en valeur les histoires d'individus dont les
efforts ont permis de rendre le monde meilleur », soutient Eric Schultz, le
principal conseiller de l'ex-président. « Ils
souhaitent continuer dans cette optique, notamment en trouvant de nouvelles
façons d'aider les autres à partager leurs histoires. » L'objectif de
l'ancien dirigeant démocrate n'est donc pas de commenter la politique de son
successeur à la Maison-Blanche, Donald Trump, mais de mettre en scène des
personnes dont le parcours fait écho aux valeurs qu'il a lui-même cherché à faire
partager durant son mandat. (Lire ici)
L’idée qui s’impose est que les hommes d’Etat ont un besoin
de communication important qui leur impose l’usage de
« storytellings », autrement dit de mise en récit des concepts
importants pour leur fonctionnement. Je note au passage que les Obama (déjà on
ne peut séparer l’action de l’ex-président de celle du couple qu’il forme avec
Michèle) ont une « histoire » qui exhibe leur engagement moral et
politique et que ce qu’ils doivent faire pour Netflix, c’est monnayer cette histoire fondatrice en scénarios secondaires.
Maintenant ce qui importe c’est d’observer que le Président
Macron s’est dès l’origine engagé dans cette voie selon les habitudes et
traditions françaises ; voyez plutôt cette récente information :
« Emmanuel Macron reçoit ce mardi 30 janvier environ
800 personnes à l'Elysée, dont un certain nombre de « héros de 2017 »…
Sa volonté, c'est d'avoir des héros ancrés dans le quotidien et qui n'ont pas
forcément été décorés: il y a de l'héroïsme dans l'engagement, dans
l'exemplarité, dans l'innovation… La thématique de ce soir c'est
l'engagement, que ce soit celui du Parlement, des partenaires sociaux ou encore
des citoyens. Le président veut mettre à l'honneur ces héros du quotidien qui
se sont engagés au service des autres », explique-t-on dans son entourage.
Lors de la mort de Johnny Halliday, Emmanuel Macron avait
salué la mémoire d’un « héros français » ce qui avait laissé
perplexes bien des commentateurs. C’est qu’ils n’ont pas pensé à rattacher
cette appellation à la volonté de trouver pour les français des modèles à
imiter pour s’engager pour le pays plus fort, plus vite, plus haut…
Mais quoi de neuf là-dedans ? A-t-on déjà oublié les
cours de morale des écoles Jules Ferry et de leur leçon appuyées sur
l’exemple ?
Toi aussi, lecteur, tu peux devenir un héros français.
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