Une peine de 4 ans, dont 42 mois avec un sursis et une mise
à l'épreuve de 24 mois, a notamment été requise à l'encontre de Julien Coupat.
(Europe1)
A rapprocher des déclarations de madame Michèle Alliot-Marie
affirmant lors de leur interpellation qu’il s’agissait d’un complot terroristes
d’ultra-gauche et qu’il fallait d’urgence démanteler leur réseau coupable entre
autre de saboter les lignes TGV. (Pour se fraîchir la mémoire voir ici)
Certains ironiseront : « Ah… C’était l’époque où
il fallait saboter les caténaires pour empêcher les trains d’arriver à
l’heure ? La SNCF est maintenant capable de faire ça toute seule – et
à moindre frais » D’autres se gausseront du ridicule d’un pouvoir
politique désespérément à la recherche d’un fait d’arme glorieux pour redorer
son blason.
Et c’est sans doute
vrai. Mais généralisant l’information, nous relèverons qu’à présent l’accusation
de terrorisme est devenue universelle. Qu’un dictateur veuille écraser sous les
bombes des populations entières, le voilà qui se justifie en expliquant qu’il
s’agit de repères terroristes. Qu’une dame végane s’en prenne à son boucher
(Post d’hier) ; la voilà inculpée d’apologie du terrorisme.
Le terrorisme est devenu une accusation « irrécusable »,
un peu comme autre fois celle d’athéisme. Spinoza en a fait l’expérience :
bien longtemps après sa mort on refusait même de critiquer sa philosophie en
disant qu’elle était abominable parce qu’athée ; inutile de démontrer la
réalité de cette accusation, parce qu’à vouloir analyser son œuvre on
risquerait d’en être sali – voire même contaminé.
C’est là que les philosophes doivent se rebeller. Faire
preuve de cartésianisme et dire : démontrez-moi 1) Qu’être athée est
un crime. Et 2) Qu’il est vraiment athée.
Pour Julien Coupat, idem : démontrez-moi 1) que ses
idées sont celles d’un terroriste ; et 2) qu’il est vraiment passé à
l’acte.
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