- Bientôt le 8 mars, la Journée de la femme…
Je devine que ce jour-là il faudra subir des dénonciations
incessantes des lamentables faiblesses des hommes harceleurs ou violenteurs de
femmes.
Alors, je prends les devants : oui il faut fustiger les
hommes qui pourrissent la vie des femmes, et – OUI – il faut le dire aussi :
même les philosophes n’ont pas toujours été exemplaires dans ce domaine.
Oh, certes, il ne s’agit pas de fustiger les épicuriens qui
ont placé l’usage des plaisirs au-dessus des autres vertus. Et de même, on
n’évoquera pas ici ceux qui auront pris
des libertés avec la morale usuellement adoptée (1).
Non ce qu’il nous faut, c’est un cas bien dégoutant de
violence, quelque chose d’irrécupérable, et qui déshonore celui qui s’y livre.
Alors vous me direz peut-être que pareil cas ne doit pas
exister, du moins de façon avérée. Et je réponds : - Non, car Jean-Paul
Sartre s’en est fait l’écho dans une de ses « Lettres au Castor ».
Lisez plutôt : « Quand Maurice [Merleau-Ponty] est saoul, il veut baiser sur l'heure et
adresse ses vœux à 3 ou 4 femmes différentes qui le repoussent - non qu'il
déplaise mais il semble trop expéditif – alors il voit rouge et frappe. »
J-P Sartre - Lettre au Castor Mardi 18 [printemps] 1948
Oui, vous avez bien lu : il s’agit de Maurice
Merleau-Ponty, un homme apparemment bien calme, bien froid, du moins tel que
l’image nous en est restée.
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(1) Comme le jeune Raphaël, aujourd’hui philosophe respecté,
qui a piqué la petite amie de son papa. Après tout dans la compétition
père/fils, tous les coups (du moins celui-là) sont permis.
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