« Une
visite d'État de trois jours, où il est question de concilier transition
énergétique et fission atomique » (Lire ici). Houlà ! Ça commence
fort ! Le nucléaire serait-il à présent classé dans la « transition
énergétique » ?
Evidemment,
vu comme ça, et s’agissant de promouvoir une autre phase dans le production
d’énergie, on doute de la cohérence du projet de vendre des centrales
nucléaires. D’ailleurs, ce sont les indiens qui seraient le mieux à même de
nous faire progresser dans ce domaine : ce sont eux qui installent dans
leur vaste pays des centrales solaires gigantesques.
En
réalité il ne s’agit pas tout à fait de cela, mais de lutter contre le
réchauffement climatique – moyennant quoi l’énergie solaire et la fission de
l’atome vont dans le même panier.
Les arguments
pour vanter les mérites de l’énergie nucléaire ne manquent pas. Comme le
rapporte le Huffpost, « Une étude publiée en 2013 par des chercheurs
indépendants affirmait que le nucléaire, malgré la grande question des déchets
radioactifs, avait l'avantage de ne pas polluer et, donc, d'avoir en réalité
évité 1,84 millions de morts depuis
1971 ».
Les esprits
chagrins diront que tant qu’à globaliser le chiffre des morts, on pourrait
mettre dans l’autre plateau de la balance les victimes cumulées de Tchernobyl
et de Fukushima…
Mais
mettez-vous à la place de Notre-Président. Vous êtes en charge du redressement
économique national et vous avez l’opportunité de maintenir à flot une
industrie nucléaire qui depuis quelque temps va fort mal. Vous avez
l'occasion de remplir les caisses de celle-ci, de maintenir l’emploi dans ce
secteur, et tout cela au prix… de quoi d’ailleurs ? De risques fort
éloignés dans le futur, lorsque ces centrales pas encore conçues seront usées
et qu’on se demandera où mettre leurs déchets et leurs décombres ?
Fi
donc ! Pas besoin d’être pragmatique pour se dire que le présent est plus
important que l’avenir. Il n’est que de ne pas y penser.
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