mardi 27 mars 2018

UNE PÉTITION POUR DEMANDER L’INTERDICTION DES RELATIONS SEXUELLES ENTRE MÉDECINS ET PATIENTS

« Ces femmes racontent comment leur thérapeute a profité et abusé de leur état de vulnérabilité et de leur faiblesse pour les manipuler et mettre en place avec elles des relations de nature sexuelle. Un mécanisme de transfert et de contre-transfert amoureux bien identifié, et contre lequel Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, mettait déjà formellement en garde. » (Voir ici)
« Contre-transfert amoureux » : on comprend que ce sont les psychothérapeutes qui sont visés ici, et que leurs élans libidineux, envers leurs patientes ou patient, sont parfaitement normaux puisque prévus par la théorie.
Pourrait-on transférer ( !) cette observation à d’autres comportements amoureux  également prévus par la théorie ? Dire par exemple : « Chère amie, je me sens comme aimanté par votre poitrine : voyez-vous, elle me rappelle inconsciemment celle de ma maman qui m’a allaité jusqu’à l’âge de 18 mois. Pourrais-je m’en emparer et biberonner vos tétons ? Notez que si vous me refusez je risque bien de vous agresser comme lorsque j’était tout petit enfant et que j’ouvrais de force le corsage de ma maman… » Là je m’arrête, vous devinez que le contre-transfert attaque à présent mon clavier.

- Soyons plus soft. Si le contre-transfert existe, ça veut dire que l’environnement est pour beaucoup dans nos réactions sentimentales. Par exemple que ce qui manifeste un appel d’amour justifie une réponse amoureuse. Ah !... Le printemps, les petits oiseaux qui se cochent sur les branches, et les béliers qui appellent les brebis, et le chien la chienne… Bref, si l’on accepte de parler de contre-transfert à l’occasion de tels mécanismes, alors allons-y et contre-transférons gaiement.
Sauf que l’article cité ajoute immédiatement : « Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, mettait déjà formellement en garde (contre ce mécanisme) ». La psychanalyse est là en effet pour  nous rappeler que la nature en nous lutte contre elle-même et que s’il est dans notre nature de bâtir une civilisation pour y vivre, alors il doit être naturellement interdit de se laisser aller à nos pulsions.

Quant à savoir ce qu’elles sont et ce que nous perdons en les refoulant, il n’y a qu’à picoler un peu et on verra ces malheureux désirs ressurgir de l’obscurité de notre inconscient.

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