« Ces
femmes racontent comment leur thérapeute a profité et abusé de leur état de
vulnérabilité et de leur faiblesse pour les manipuler et mettre en place avec elles
des relations de nature sexuelle. Un mécanisme de transfert et de
contre-transfert amoureux bien identifié, et contre lequel Sigmund
Freud, le père de la psychanalyse, mettait déjà formellement en garde. » (Voir ici)
« Contre-transfert amoureux » : on comprend que ce sont les
psychothérapeutes qui sont visés ici, et que leurs élans libidineux, envers
leurs patientes ou patient, sont parfaitement normaux puisque prévus par la
théorie.
Pourrait-on
transférer ( !) cette observation à d’autres comportements amoureux
également prévus par la théorie ? Dire par exemple : « Chère amie, je me sens comme aimanté par
votre poitrine : voyez-vous, elle me rappelle inconsciemment celle de ma
maman qui m’a allaité jusqu’à l’âge de 18 mois. Pourrais-je m’en emparer et biberonner
vos tétons ? Notez que si vous me refusez je risque bien de vous agresser
comme lorsque j’était tout petit enfant et que j’ouvrais de force le corsage de
ma maman… » Là je m’arrête, vous devinez que le contre-transfert
attaque à présent mon clavier.
- Soyons plus
soft. Si le contre-transfert existe, ça veut dire que l’environnement est pour
beaucoup dans nos réactions sentimentales. Par exemple que ce qui manifeste un
appel d’amour justifie une réponse amoureuse. Ah !... Le printemps, les
petits oiseaux qui se cochent sur les branches, et les béliers qui appellent
les brebis, et le chien la chienne… Bref, si l’on accepte de parler de
contre-transfert à l’occasion de tels mécanismes, alors allons-y et
contre-transférons gaiement.
Sauf que l’article
cité ajoute immédiatement : « Sigmund
Freud, le père de la psychanalyse, mettait déjà formellement en garde (contre
ce mécanisme) ». La psychanalyse est là en effet pour nous rappeler que la nature en nous lutte
contre elle-même et que s’il est dans notre nature de bâtir une civilisation
pour y vivre, alors il doit être naturellement interdit de se laisser aller à
nos pulsions.
Quant à
savoir ce qu’elles sont et ce que nous perdons en les refoulant, il n’y a qu’à
picoler un peu et on verra ces malheureux désirs ressurgir de l’obscurité de
notre inconscient.
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