Bonjour-bonjour
Rappelez-vous : c’était il y a un an ou un peu plus ; le samedi après-midi sur le coup de 18 heures, au lieu de l’apéro-terrasse avec les amis, c’était l’heure du canap’-télé devant le point presse d’Olivier Véran. Et de sortir les graphiques, et de disserter sur l’évolution probable de la pandémie : oui, monsieur Véran était devenu « monsieur covid ». Serviteur déterminé et fidèle de la santé publique, il faisait face avec courage quand il devait affronter l’impopularité du reconfinement ou les furies des anti-vax. Nous, les séniors, on l’aimait bien ce monsieur qui n’avait pas beaucoup de charisme (de ce côté-là on était déjà bien servi avec monsieur Raoult), mais qui était toujours là, fiable et précis.
Et voilà qu’on apprend qu’il n’a retrouvé une place dans le nouveau gouvernement qu’après avoir bataillé et accepté d’être rétrogradé dans la hiérarchie.
- « Olivier Véran, débarqué de la Santé, s’est battu pour obtenir un ministère » disent les conseillers de l’Elysée. « Certes, il n’a pas démérité. Ce n’est pas un échec. Mais il est “contaminé”. » (Lu ici)
Traduction : autre fois il était de coutume de mettre à mort les messagers qui portaient de mauvaises nouvelles : ils étaient contaminés par le malheur. Aujourd’hui on craint que le public par un réflexe « pavlovien » n’assimile un personnage aux fonctions qu’il avait anciennement occupées, un peu comme le ministre de l’Intérieur qui reste un « Superflic » partout où il passe.
Ce n’est pas tout : certains colporteurs d’informations « confidentielles » prétendent que ce n’est pas du tout cette explication qu’il faut retenir, mais plutôt que c’est au contraire sa popularité en aurait fait un rival à écarter.
Peut-être… Mais pour nous, petits citoyens pour qui la conquête du pouvoir est une chimère sans consistance, il reste que monsieur Véran a incarné le capitaine courageux qui affronte l’adversité sans défaillir. Quelqu’un qui fait penser un peu à Georges Pompidou, qui a fait face aux émeutes parisienne et a gouverné la France pendant que le Général était aux abonnés absents – raison pour laquelle il fut élu Président un an plus tard.
On n’en espérait pas tant pour Olivier Véran ; mais avouez que la comparaison n’est pas sans fondement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire