mardi 24 mai 2022

Aux États-Unis on défend ses opinions au fusil d’assaut – Chronique du 25 mai

Bonjour-bonjour

 

21 morts dont 19 enfants (chiffre publié ce matin à 6 heures) lors d’une fusillade dans une école du Texas (vu ici)  : difficile de lire cet effroyable bilan sans se demander quelle est la folie qui s’empare des Américains pour défendre toujours le port d’armes – et donc leur vente libre, y compris s’agissant de fusils d’assauts. Quel danger court donc la Constitution américaine pour la défense de la quelle la détention d’armes à feu est autorisée ?

 

… Et bien sûr on pense aux cow-boys des westerns traditionnels pour lesquels le port d’un colt était aussi nécessaire qu’un pantalon ou un Stetson.

 

Le cow-boy est plus un porteur de colt que le gardien d’un troupeau de vaches, image bien moins romantique que celle de l’aventurier. Mais au fait de quelle aventure s’agit-il ? La défense des pionniers contre les hordes d’Indiens ? Sans doute, mais ce genre de western n’est plus forcément celui qui domine dans les mémoires. Par contre l'image de la lutte des shérifs contre les bandits qui cherchent à prendre le contrôle des villes naissantes ou bien celle des redresseurs de torts qui rétablissent manu militari la justice est sans doute celle qui règne à présent. 

Du coup on ne pense plus au second amendement ni à la menace sur la Constitution : la défense les faibles contre les agresseurs est une mission que revendiquent les porteurs d’armes aux Etats-Unis.

Pourtant défendre les citoyens pacifiques contre les agresseurs c’est à la police et à personne d’autre de faire ce travail. Mais quand la police n’a pas le temps d’intervenir, il est bon que le citoyen s’auto-défende – allons plus loin : la police ne devrait intervenir que lorsque les individus ne peuvent le faire eux-mêmes – c’est le principe de subsidiarité (bien connu en Europe) à l’américaine.

Why not ? Sauf que le plus souvent (et peut-être ce matin encore), c’est pour affirmer la suprématie de la race blanche (caucasienne) qu’on tire dans le tas (des afro ou des hispano-américains).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire