Bonjour-bonjour
- Alors, ça va les amis ?
- Ouais, comme un lundi…
- Je vous sens un peu grognons ce matin, seriez-vous malades par hasard ?
- …
- Oui, malades, non pas parce que vous auriez choppé un virus ou que vos agapes du week-end auraient laissé des traces dans votre organisme, mais parce que vous vous sentez psychologiquement mal – ou alors mal à l’aise dans votre milieu social du fait du redémarrage de la semaine de travail.
Ça vous parait exagéré de dire qu’on peut être malade pour cela ? Pourtant c’est bien la définition de la santé donnée par l’OMS : « /Santé/ : état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité »
Autrement dit, même si vous êtes en pleine forme physique, prêt à courir un marathon ou a grimper au 12ème étage sans reprendre votre souffle, si vous êtes en colère ou si votre bonne amie vous a quitté, alors vous n’êtes pas en bonne santé.
- Oui, justement cette petite s*** m’a plaqué samedi soir pour aller coucher je ne sais où.
Alors je peux demander une prise en charge par la Sécu ? Comme une subvention pour aller à Ibiza histoire de renouveler mon couple ? Ou au moins une tournée des bars de Saint Germain pour rencontrer des fêtards en mal de « soirée vieux-garçons » ?
- Ah, les amis ! La santé est un état d’équilibre, non de paroxysme. C’est dans la durée que la santé existe, non dans l’excès d’un soir. Quand vous aurez fait la fête le week-end votre état mental sera peut-être au maximum de sa joie… le dimanche soir. Mais voyez ce que ça devient le lundi matin.
- Bon, alors j’ai compris : un joint le matin avant de partir au travail, et voilà l’équilibre rétabli. C’est ça que la sécu doit me payer.
- Sauf que la sécu ne va pas financer la prise de substances nocives pour votre organisme histoire de rétablir votre santé mentale.
- Ouais, comme si ça la gênait de prendre en charge plein de médocs qui ruinent notre foie été nos reins – c’est vrai qu’en même temps ça rempli les caisses des Big pharma.
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