Bonjour-bonjour
Le froid qui commence à s’installer vous inquiète déjà, et vous vous demandez comment rester au chaud alors que la facture énergétique promet d’être salée ? France-Culture a réfléchi à la question et vous propose une anthologie des solutions issues du passé : c’est ici, mais je vous en propose un extrait, histoire de vous mettre en appétit.
D’ailleurs ce passé n’est pas si lointain : on célèbre aujourd’hui encore la « bûche de Noël », souvenir de celle que chacun à tour de rôle apportait pour la cheminée du voisin chez qui on venait se regrouper durant le veillée.
Écoutons Oliver Jandot, auteur d’un essai sur la question : c’était rappelle-t-il, un moment " de sociabilité intense, un lieu où vont se transmettre, par exemple, les contes traditionnels. C’est aussi un lieu où on pratique des activités manuelles, les femmes filent, les hommes réparent des outils. Et puis, c’est aussi un lieu où on se rencontre entre jeunes, sous le regard des parents. C’est souvent au cours des veillées que s'arrangent les mariages ou que se tissent des liens entre les jeunes gens".
Après le rapprochement des corps, leur mise en ordre par une étiquette sociale rigoureuse : « On y explique comment céder sa place à une personne dont le rang social est plus élevé que le sien. On comprend donc qu’il y avait de bonnes et de mauvaises places par rapport à la chaleur. Dans certaines régions rurales, le placement autour de la cheminée à la veillée est extrêmement codifié avec la chaise du chef de famille, le placement des hommes, des femmes et des enfants. On se rend compte que la chaleur est un élément de structuration sociale. »
Voyez cette image venue du 14ème siècle :
Un hiver au XIVe siècle, miniature du "Medieval handbook of health"
On y voit le patriarche installé devant la cheminée captant au passage son rayonnement, et sa femme, qui est cantonnée sur le côté, obligée pour se réchauffer de trousser sa robe. Inutile de dire que pour la piétaille, cette cheminée est interdite
On ironise à présent sur les « chapeaux à plumes » qui incarnent les privilèges dont bénéficient les dirigeants d’entreprise. Alors que les bureaux sont chauffés à 19° maximum, qui donc va vérifier que le PDG est concerné par cette mesure ?
- Vous vous les gelez dans votre open space? Alors, allez toquer au bureau du patron et racontez lui tout ça, concluant ainsi : "Chef, la chaleur, ça se partage." - et là vous ajoutez "Ah ! Qu’il était bon le temps où on pouvait se regrouper autour de la cheminée…"
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