jeudi 15 décembre 2022

Les banques de chaleur – Chronique du 16 décembre

Bonjour-bonjour


Ça se passe outre-manche mais ça pourrait bientôt arriver chez nous : des endroits où les gens privés de chauffage chez eux, viennent se réchauffer et éventuellement se restaurer à petit prix.

« Dans les cafés ou bibliothèques qui mettent des livres à disposition, on ne pousse pas les gens à lire ou à emprunter des livres, le but est que chacun se sente le bienvenu. Plus que des endroits pour se sentir au chaud, il s'agit aussi de lieux où parler, où oublier les difficultés. » précise cet article. Il est vrai que la chaleur ça ne concerne pas seulement le corps, ça concerne aussi le cœur : retrouver des gens pour parler avec eux, quand on est habituellement réduit à vivre seul, dans un logement froid, c’est quand même important.

 

Une banque de chaleur dans un café londonien, le 30 novembre (Voir ici)

 

- A Bristol, Marvin Rees (le maire travailliste), l'avait annoncé : « Cela ressemble presque à la guerre, mais nous travaillerons avec des organisations communautaires pour mettre en place des endroits chauds où les gens peuvent aller s’ils en ont besoin. » C’est vrai qu’on pense au blitz de 1940, les bombardements en mois. 


- Cette situation est très révélatrice de notre période : nous vivons l’histoire à reculons : ça a commencé par l’épidémie de covid, imitant la grande peste de Londres (1665), ça se poursuit avec la misère qui n’est pas sans rappeler les romans de Dickens, et voilà maintenant la seconde guerre mondiale qui s’invite dans notre Noël. – Oui, je dis « notre » noël, car ce qui se passe en Angleterre risque bien d’arriver chez nous : ce n’est pas tant la pénurie de ressources énergétiques que leur prix qui nous menace. Les Anglais pourraient très bien se chauffer normalement, et certains d’entre eux ne manque surement pas de le faire. Mais il faut ensuite payer le prix de factures multipliées par 10 ou 15 : c’est bien ce qu’on nous promet.

 

Face à cette situation on peut faire deux choses : soit s’adapter, soit demander à l’État de nous secourir. La première attitude conduit les britanniques à ouvrir des lieux où se réchauffer ; la seconde encourage le gouvernement français à multiplier les boucliers, à grand renfort d’emprunt.

 

Nous, français, avons une solution plus confortable ? Oui, mais ne vous insurgez pas si un jour les Qataris débarquant chez nous pour demander les clefs d’un pays qu’ils viennent de racheter.

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