Bonjour-bonjour
Après la fin du mondial de football, la question revient au premier plan : que vont devenir ces somptueux et immenses stades dans un pays de moins de trois millions d’habitants qui dispose à présent de huit stades de 40000 places ? La question a été examinée (lire ici), et voici quelques réflexions que j’en ai tirées.
- D’abord, on croit savoir que certains de ces stades ont été conçus pour être démontés et réutilisés ailleurs. Renseignements pris, il ne s’agit que d’un stade dont les gradins supérieurs seront démontés et offerts à l'Afrique. Pour le reste, aucun projet sauf pour le stade Al Bayt qui accueillera, dans le haut de ses tribunes, un restaurant, un hôtel cinq étoiles, une clinique du sport. Une piste de course de chameaux sera également installée non loin de l'enceinte. (Art. référencé)
On le devine : les pertes financières ont été déjà programmées pour la mise au rebut de ces installations et probablement déjà prises en compte dans les bilans prévisionnels.
- Toutefois, le cas des stades Qataris ne sont pas sans précédent : des sites abandonnés sitôt la compétition finie, et dévorés peu à peu par la nature, on en a déjà vus, comme après les JO de Rio (2016) ou d'Athènes (2004).
- En réalité, ce qui a permis de faire exister ces lieux continuera d’exister après la coupe du monde : il suffirait de trouver d’autres compétitions internationales et leur intérêt serait renouvelé. On devine que le Qatar va viser l’organisation des J.O. de … 2036. Autant dire qu’il va falloir mettre tous ces stades dans de la naphtaline pour les conserver si longtemps.
- Mais l’essentiel n’est évidemment pas là : il est de comprendre que la politiques internationale de ces petits États relève du spectacle, entendez qu’il s’agit de shows permanents et que ces stades privés de télé ou de médias modernes n’existeraient tout simplement pas. Rien de ces manifestations si vivantes et si grouillantes soient-elles ne pourraient s’enraciner dans ces étendues arides de sables et de pierres où pourtant vivent ces peuples d’anciens bédouins.
Risquons-nous de voir s’installer chez nous de telles manifestations ? – Oui, pourquoi pas ? Pour le faire il suffirait de disposer de fonds importants et de ne pas être regardants sur les déficits de l’opération.
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